Je possède un autre journal. Désormais privé. Voici un nouveau journal. Différent du premier. Il sera bien moins personnel. Le résultat d’un simple sentiment, d’une pensée, d’une action…
J'ai pas mal délaissé ce journal. J'ai l'impression que ça fait des mois que je ne suis pas venue. C'est le cas... autant que ça? J'en sais rien, je n'ai pas regardé la date de mon dernier écrit. Je me demande si je ne vais pas laisser tomber ce site. J'ai ouvert une nouvelle plateforme pour écrire. Encore une. Comme si changer de lieu pour écrire m'aidait à aller mieux. Comme ci ça m'aidait à mieux matérialiser les choses...
Bref. Mon couple va mieux ces derniers temps. C'est déjà bien. Mes énervements répétés ont-ils enfin porté leurs fruits? Pour combien de temps? (...)
Les gens ne veulent pas être pollués par les problèmes des autres. Ils ont bien déjà assez à faire des leurs.
Peu importe si l'on est en détresse et qu'on a besoin d'aide.
Chacun sa merde comme on dit.
Une unique amie. Une seule. Et qui veut partir d'ici, vivre ailleurs, changer de vie. En septembre elle ne serait plus là. C'est décidé.
Je peux comprendre. Mais je me sens comme... abandonnée.
Cette même amie. Qui passe sa vie sur les réseaux sociaux, à discuter avec des ados dépressives qu'elle ne connait même pas, a régler leurs problèmes, à les empêcher de faire (...)
Pfff je n'arrive pas à dormir. Enfin... soyons honnête. Je ne veux pas vraiment dormir. Pas du tout même.
Comme toujours, dormir m'angoisse. Ouais, dit comme ça c'est bête... Tout le monde aime dormir d'ordinaire. Enfin... Je crois.
Mais pour moi dormir, c'est arriver à demain. Et j'ai pas envie d'être demain.
Dormir implique de s'endormir. Logique... Mais pendant ce temps, mon cerveau est torturé de mille et une pensées. Angoissantes ou non d'ailleurs.
En ce moment reviens la même chose. En boucle. Cette solitude.
Alors oui, c'est pas nouveau. J'ai déjà écrit mille fois (...)
Je veux écrire ce soir. Je me force un peu. C'est deux derniers jours ont été intenses en émotion. En tristesse. Entre la mort, toujours présente, le contre coup de l'enterrement, et mon couple qui s'effrite.
Le contre coup de l'enterrement. Les cauchemars. Pas toutes les nuits, mais presque. Je rêve de mort. Je rêve d'enterrement. Je rêve de lui, vivant.
Je vais vous conter le rêve qui m'a le plus choqué jusque là :
"Je suis dans une église, une très vielle église construite à même la roche. On se croirait dans une grotte. Ça ne ressemble en rien à ce que j'ai déjà pu (...)
"A 14h, je lui parlais encore, à 18h, il était décédé."
Peut-on choisir le moment de sa mort? Peut-on se laisser submerger par la maladie, en quelques heures, et pousser son dernier soupir...?
C'est l'impression qu'il nous a donné. Comme s'il avait attendu ce moment précis.
Sa plus grand hantise était de mourir seul, la nuit, dans une chambre d’hôpital.
Voyant son état, ma mère a appeler la famille, au cas où, qu'ils viennent le voir, pour lui remonter le moral... ou pour la dernière fois.
Alors il a attendu ce jour pour mourir. Entourer de sa femme, sa mère, sa sœur (...)
Allongé. Là. Dans son cercueil.
Je ne l'ai pas reconnu. Non vraiment. On m'a dit que c'était lui, alors c'était lui. Mais je n'ai reconnu aucun de ses traits.
J'ai seulement vu une statue de cire.
Lundi 10 avril 2017, Twitter :
"Aujourd'hui j'ai vu un mort pour la première fois.
Aujourd'hui j'ai vu mon père pour la dernière fois..."
J'ai 24 ans et j'ai perdu mon père.
Ça y est. Nous y voilà. Je m'y attendais depuis quelques semaines. Depuis l'annonce de la rechute de son cancer. Une intuition, un certitude. Ça allait arriver. Il fallait que je m'y prépare. Que je m'arme à (...)
J'ai rencontré cette fille il y a quelques mois. Par hasard, sur Instagram. J'ai dû aimer l'une de ses photos, et c'est ainsi qu'elle est venue sur mon compte, et qu'elle m'a dit m'avoir déjà croisée plein de fois dans notre ville, à différent endroits ! Quel hasard ! Et puis de fil en aiguille, on s'est rendue compte qu'on était quasiment voisine. Elle habite à 2 stations de tram de chez moi. Autant dire à côté.
On s'est vu une fois. Le courant est super bien passé. Notre timidité commune s'est même vite envolée. Elle a une voix assez grave, posée, avec parfois un petit (...)
Il est 3h lorsque je commence à écrire ce message. Ça ne va pas. Mes angoisses me rattrapent. Toutes celles que je chasse la journée, une en particulier. C'est comme si la nuit me rendait plus vulnérable. Comme si elle percait ma carapace. De fidèle amie, deviendrait-elle pire ennemie, elle aussi?
J'ai ce manque qui m'habite, ce vide. Comme toujours, tu me diras... mais ce soir, j'ai comme l'impression que je ne le supporterais pas seule. Et c'est le cas. Pas de larme, pas de crise d'angoisse, pas de terreur apparente. Juste un simple gouffre au milieu de la poitrine. Là où tombent, (...)
Je voudrais sombrer, mais le bruit de la pluie m'en empêche.
Comme je voudrais être l'une de ces goûtes d'eau....
Non, en fait je suis comme elles. Toutes venues d'ailleurs, de très haut dans le ciel, et tombées sur cette terre... immonde... Sans n'avoir jamais rien demandé.
Et moi, viendrais-je du ciel?
Conseil du médecin : prendre 30min par jour pour écrire et se délester de tout ce surplus de pensées, et mieux dormir le soir... Moui, sauf que là il est 3h33. C'est un peu tard pour ça.
De toute façon, il me faudrait bien plus qu'une demie heure, tant de choses tournent (...)
Elle le hante encore. Ses mains étreignent encore sa gorge. Son âme.
Son ex nous pourrie la vie, sans même être présente, sans même le savoir.
J'en ai parlé à mon amie, hier soir. En effet. Il a encore rêvé d'elle. De son ex. Et comme toujours, ce n'est ni beau à voir, ni à raconter. Il la trucide, littéralement. Peu importe comment, c'est toujours violent, sanglant. 4ans à refouler cette haine. Le subconscient libère cela comme il peut.
Alors j'ai raconté ça à mon amie. Je lui ai dit à quel point je trouvais ça grave et effrayant.
Et sa réponse m'a plus que (...)
C'est officiel. Mon homme est en dépression.
Ça n'a pas été facile de lui arracher, de lui faire s'en rendre compte, tant d'émotions différentes se mélangent dans sa tête.
Plusieurs causes à cela. Notre isolement, le manque d'ami... Il a toujours été entouré, depuis son plus jeune âge. Mais depuis qu'il a quitté sa ville natale, il s'est retrouvé seul. Et ce n'est pas moi, avec mon fardeau de solitude, qui va lui être d'une grande aide...
Je ne l'empêche pas de se faire des amis pourtant. Mais, en dehors du travail, il est difficile de se faire de nouvelles connaissances. (...)
J'ai toujours été seule. Dès petite. J'étais seule avec mes parents. Je n'ai pas de frères et sœurs, enfin... C'est compliqué. Je suis fille unique. Ou tout comme.
Je n'avais pas beaucoup d'ami. Le peu que j'avais je ne les voyais qu'à l'école. Pas en dehors. Dû aux endroits isolés où ont toujours habité mes parents.
Alors j'étais toujours seule avec eux. Nous 3. Et nos animaux. Chats, chiens, divers rongeurs...
Et bien... Les voilà mes frères et sœurs. Les voila mes amis, mes compagnons de jeux.
Quand j'étais enfant, nous avions beaucoup de chiens. 18 au total. Je (...)
Aujourd'hui, cela fait deux ans que tu es parti.
Voilà 2ans que tu as décidé de te pendre à cette poutre. Avec cette écharpe.
Voilà deux ans que tu as décidé de quitter ce monde.
Ma mer... Notre mère... oui je n'ai pas l'habitude.
Notre mère m'a dit ça toute à l'heure, au téléphone. D'un ton très neutre. Très distant. Sans aucune tristesse dans la voix. Comme si elle parlait d'une autre personne. Un voisin, un ami, ou du moins, quelqu'un de bien moins proche que son propre fils.
Je ne la comprend pas. Je ne comprend pas sa façon de gérer la douleur. S'y est-elle faite. (...)
Un titre bien trop souvent utilisé, tant son sujet la pèse au quotidien. C'est un peu son fardeau, son hurlement de souffrance étouffé. Sa malédiction.
Voilà une semaine qu'elle faisait partie d'un groupe de 8 personnes. Nous n'entrerons pas dans les détails du pourquoi du comment. Retenons juste que cela est dans une dynamique de recherche d'emploi, et que le but est de se sociabiliser. De faire partie d'un groupe. Créer des liens.
Dieu sait à quel point elle déteste ça, les groupes. Elle s'y sent toujours en retrait. Comme si elle n'existait pas. D'ordinaire, elle dit bonjour, (...)
La France... ce pays merveilleux où l'on peut s'habiller comme on veut, et ne jamais prendre de remarques désobligeantes lorsque l'on se balade dans la rue.... (...)
Il est l'heure de dormir. Mon corps est fatigué. Et pourtant je lutte. Encore et toujours...
Ma journée a été très mauvaise. Morne. Morose. Au lit, devant l'ordi. Rien de constructif. J'aurai voulu sortir en ville, c'était ce qui était prévu à la base. Et j'en ai été incapable. Une simple mauvaise nouvelle ce matin, m'a coupé toute envie.
Et puis, surtout... Je déteste sortir seule. Ça me déprime. Et pourtant, rester chez moi, seule, me déprime aussi.
Au final, seule la solitude me tient compagnie. Autant dehors que dedans. Sauf que je ne veux pas de sa compagnie.
Je (...)
Il me faut écrire ce soir. Je pensais faire un article sur la musique, son rôle, sa place dans ma vie. Mais finalement je n'avais pas assez de matière pour noircir cette page virtuelle... alors j'ai éteint l'ordinateur, et me suis couchée.
Dernier petit tour sur Facebook, et je tombe sur un article qui attire ma curiosité. Enfin, non, pas tant que ça, car je ne l'ai même pas ouvert. Mais son titre me parle. Et pour cause...
"De plus en plus de femmes ont un enfant après 40 ans ".
Ouais. Ça me parle. Je suis l'un de ses enfants. Une génération trop tôt...
J'ai lu les (...)
J'ai changé. J'ai grandi. Je suis différente.
Ma façon d'aborder la dépression, les "coups de blues", n'est plus du tout la même qu'il y a quelques années.
Avant, ado, lors de mes jours sombres d'adolescente malheureuse et mal dans sa peau, ma façon de m'exprimer était bien plus "public".
Comme si montrer aux gens que l'on souffre régalait le problème. Haha, c'est mal connaitre l'être humain.
J'écrivais sur Facebook, j'y publiais mes poèmes tristes, accompagnés d'une photo, de moi ou non, toute aussi triste.
Et tout le monde s'en foutait, au fond.
Ai-je grandi, ou (...)
Une heure moins vingt.
Je suis exténuée. Mon corps réclame le sommeil. Je devrais l'écouter. J'ai envie de l'écouter.
Voilà des jours que je me couche à 5h du matin, que je me lève à 14h. Je n'aime pas ce rythme de vie.
Et pourtant...
Pourtant, il m'est impossible de me coucher plus tôt. Je n'y arrive pas. Je lutte contre la fatigue. Sans vraiment savoir pourquoi.
Comme si dormir m'angoissait. Comme si dormir m'angoissait encore.
J'aimerais bien vivre une journée normale, une journée bien remplie, fatigante. Une journée qui me donne envie de me coucher.
Une journée (...)
Il est 15h. J'ai fait un cauchemar. Mais à l'heure où j’écris je ne m'en souviens pas. Toutefois, j'ai encore le goût amer de ce réveil difficile. Le même qu'hier, et que beaucoup d'autres jours...
Mais je n'ai aucune envie de me lever. Pourquoi ? Dans quel but ?
Je suis si bien là, dans mon lit. Ni trop chaud, ni trop froid. Pas trop de bruit dehors... Un chaton qui ronronne à côté. Elle ne m'aide pas beaucoup à faire ça, elle aussi.
Mais elle commence à s'agiter.
J’attrape mon téléphone, enlève le mode avion. Pas de message du chéri encore, qui me demande si j'ai (...)