Sentiments primaires

Journée de dépressive ?

Il est 15h. J’ai fait un cauchemar. Mais à l’heure où j’écris je ne m’en souviens pas. Toutefois, j’ai encore le goût amer de ce réveil difficile. Le même qu’hier, et que beaucoup d’autres jours...
Mais je n’ai aucune envie de me lever. Pourquoi ? Dans quel but ?
Je suis si bien là, dans mon lit. Ni trop chaud, ni trop froid. Pas trop de bruit dehors… Un chaton qui ronronne à côté. Elle ne m’aide pas beaucoup à faire ça, elle aussi.
Mais elle commence à s’agiter.

J’attrape mon téléphone, enlève le mode avion. Pas de message du chéri encore, qui me demande si j’ai bien dormi. Il doit être pas mal occupé au boulot aujourd’hui. Pas de notif particulière non plus. Petit tour sur snapchat. Quelques stories à voir, dont celles d’une youtubeuse que j’aime bien. Elle aussi ça va pas fort en ce moment. Elle le partage avec ses abonnés…

Chaton commence à vouloir jouer. Elle attend poliment que je sois réveillée. Puis c’est parti pour son quart d’heure de folie, à sauter partout et à attraper tout ce qui dépasse.

J’attrape mon ordi. Après tout j’ai peut-être reçu une réponse à mon mail de cette nuit, adressé à quelqu’un avec qui je correspond depuis quelque temps. Il m’a connu ici, en lisant ce journal, et est venu faire connaissance. Depuis nos mails sont réguliers, voir même journaliers.

J’ai effectivement une réponse. Je prend le temps de la lire. Encore dans le noir, avec pour seule lumière l’écran de mon ordinateur.
J’arrête ma lecture pour aller chercher quelque chose à manger. Un petit paquet d’Oreo. J’en n’en mangerais finalement qu’un seul sur cinq…

Ma lecture de finie, il est temps de répondre à son mail. Pas bien jouasse je le crains. J’ignore s’il le sentira.

S’ensuit une douche, surtout faite pour me réveiller.
Je réfléchi à quel jour on est… Mardi ? Mercredi ? Ils se ressemblent tous tellement...
Je sors, me sèche… J’enfile son t-shirt, imprégné de son odeur…

J’ouvrirai les volets seulement après.

16h30.

J’ai reçu un SMS, il me dit qu’il est enfin en pause. Je répons juste "ouki", notre variante un peu mignonne du mot "ok". Il sent vite que quelque chose ne va pas… Mais il ne dis rien de spécial. De toute façon il doit repartir bosser…

Je tente de manger autre chose, de plus consistant. Sans grande conviction.

Je rejoins enfin mon lit, ainsi que mon cher ordi. Je n’ai rien d’autre de prévu qu’un petit tête à tête avec lui.

Il a l’air de faire chaud dehors. Je n’en ai aucune idée. Dans l’appart' il fait bon.

Je ne vois pas l’intérêt de sortir. Je n’ai personne à voir. Je n’ai pas d’argent à dépenser. Je n’ai nul part où aller. Et puis seule je n’en vois pas l’intérêt.

Il n’y a surement rien à la télé.

Je vais lire un peu. Assise sur ce lit qui me casse le dos.

... Qui n’est pas si confortable que ça, finalement.

J’attends son retour…