Capharnaüm
Je voudrais sombrer, mais le bruit de la pluie m’en empêche.
Comme je voudrais être l’une de ces goûtes d’eau....
Non, en fait je suis comme elles. Toutes venues d’ailleurs, de très haut dans le ciel, et tombées sur cette terre… immonde… Sans n’avoir jamais rien demandé.
Et moi, viendrais-je du ciel ?
Conseil du médecin : prendre 30min par jour pour écrire et se délester de tout ce surplus de pensées, et mieux dormir le soir… Moui, sauf que là il est 3h33. C’est un peu tard pour ça.
De toute façon, il me faudrait bien plus qu’une demie heure, tant de choses tournent dans ma tête.
Tout n’est qu’angoisse, tout n’est qu’incompréhension, tout n’est que mal être. Seule une petite fenêtre, donnant sur l’imaginaire, sonne comme un répit face à ce chaos psychotique.
Je veux dormir.
Non, absolument pas. Il FAUT dormir. Pour être en forme le lendemain. Et tous les autres jours qui s’ensuivent. Mais dormir est une science que je ne maîtrise pas. Car je ne souhaite pas la maîtriser. Dormir m’angoisse. J’aime trop la nuit. La nuit je me sens bien, ou du moins, mieux.
Je n’aime pas dormir. Je n’ai jamais aimé ça. Et pourtant, le matin je ne peux me lever.
Trouver sa place. C’est ce qui torture mon esprit ces derniers jours. Trouver sa place dans ce monde. Trouver ce qui nous rend utile à la société.
Je n’en sais rien.
Je ne veux pas de cette place. Je ne veux pas de ce monde, je ne suis pas faite pour lui, il n’est pas fait pour moi. Je ne m’y sens pas bien.
Rien ne va.
Voilà qu’il me faut un soutient psychologique. Voir même médicamenteux. Autre conseil du médecin.
Et si on te bourrais de cachés, pour te donner l’illusion que tout va bien ?
Ou est la réponse ? Ou est la question ?
Qui suis-je vraiment ? Que fais-je ici ?
Vivre, le fais de VIVRE, ne me pèse pas. Je ne souhaite pas mourir.
Il y avait une phrase que je disais il y a quelque temps, peut-être l’ai-je déjà écrite ici, je ne sais plus…
"Je ne veux pas mourir, je veux juste quitter ce monde."