Sentiments primaires https://soporaeternus.journalintime.com/ Je possède un autre journal. Désormais privé. Voici un nouveau journal. Différent du premier. Il sera bien moins personnel. Le résultat d'un simple sentiment, d'une pensée, d'une action... Tout ceci dans une ambiance sombre et romantique... Bonne lecture... fr 2017-07-06T02:38:00+02:00 https://soporaeternus.journalintime.com/Du-nouveau Insignifiante J'ai pas mal délaissé ce journal. J'ai l'impression que ça fait des mois que je ne suis pas venue. C'est le cas... autant que ça? J'en sais rien, je n'ai pas regardé la date de mon dernier écrit. Je me demande si je ne vais pas laisser tomber ce site. J'ai ouvert une nouvelle plateforme pour écrire. Encore une. Comme si changer de lieu pour écrire m'aidait à aller mieux. Comme ci ça m'aidait à mieux matérialiser les choses... Bref. Mon couple va mieux ces derniers temps. C'est déjà bien. Mes énervements répétés ont-ils enfin porté leurs fruits? Pour combien de temps? J’ai pas mal délaissé ce journal. J’ai l’impression que ça fait des mois que je ne suis pas venue. C’est le cas… autant que ça ? J’en sais rien, je n’ai pas regardé la date de mon dernier écrit. Je me demande si je ne vais pas laisser tomber ce site. J’ai ouvert une nouvelle plateforme pour écrire. Encore une. Comme si changer de lieu pour écrire m’aidait à aller mieux. Comme ci ça m’aidait à mieux matérialiser les choses…

Bref. Mon couple va mieux ces derniers temps. C’est déjà bien. Mes énervements répétés ont-ils enfin porté leurs fruits ? Pour combien de temps ? Enfin pour le moment ça va. Il gère. On essai de sortir plus, de quitter les murs de notre ville, de voir un peu autre chose. Bientôt, on aura une voiture.
Ses séances de psy l’ont pas mal aidé. Il est un peu plus dynamique, il propose plus de chose. Il est un peu sorti du brouillard qu’est la dépression.

Moi aussi je devrai aller voir un psy. Je le sais. Il le faut. J’ai trop de choses à exorciser, et j’ai besoin d’en comprendre d’autres. Ces nuits que je passe - comme celle-ci - ne peuvent plus durer. Cette peur de dormir, cette angoisse du couché, ses heures à tourner dans le lit… Ces pensées qui tournent dans ma tête. La solitude.

Ouais encore elle. Tu sais. Ma meilleure amie (pire ennemie).

J’avais une amie jusqu’ici. Une seule. Et elle a bien choisi son moment pour me laisser tomber :)

Voilà encore une. C’est un peu le résumé de ma vie. Les gens me prennent, puis me jettent. Et je ne comprend jamais pourquoi… Je suis la meilleure amie un jour, et puis le lendemain, plus rien. Juste parce qu’ils ont trouvé mieux ailleurs…

Je ne comprend pas quel est mon problème avec les gens. Franchement. On ne peut pas être juste amis et puis voilà ? On s’entend bien, on s’apprécie, on rigole bien, on a des choses en commun, on se respecte… Voilà ça suffi.

Mais l’herbe semble être plus verte ailleurs…

Je n’ai pas compris. Ça s’est fait en une semaine de temps. On était super proche, et puis est arrivé son rendu de mémoire, sa soutenance et… L’annonce de sa note. Sa note qui allait sceller son avenir…

Elle n’a pas eu une note suffisante pour continuer en Doctorat, malheureusement. Alors voilà. Elle a tout plaqué. Elle a abandonné son rêve… Elle qui n’en démordait pas jusqu’ici !

Suite à ça, elle a fait le choix de carrément quitter la ville, pour aller vivre à 2h d’ici. Alors ce n’était pas une surprise. Ça fait déjà 2ans qu’elle nous en parle. Elle en a marre d’ici, elle ne se sent pas bien. Soit. Bien que je sois triste qu’elle parte, il faut bien qu’elle fasse sa vie là où elle l’entent. Tant que l’on garde contact et qu’on puisse se voir quand on peut. C’est vrai, 2h de train c’est pas le bout du monde.

Mais non. J’ai l’impression que ces derniers événements l’on conduit dans un monde "refuge". Un monde irréel… Virtuel.

Voilà quelques mois qu’elle s’occupe d’un groupe Facebook de 4000 personnes. Tous des fans des rappeurs Big Flo & Oli. Autant dire, pas mon truc du tout. Bref. Jusqu’ici elle nous en parlait de temps en temps, elle nous racontait les histoires qui se passaient entre les membres du groupe (des gamins de 14 - 15 ans pour la plupart). Bon, pourquoi pas. Ça l’amusait de gérer ce groupe avec d’autres filles.

Mais là ces derniers temps, c’est devenu sa raison de vivre. Elle ne vit que pour ce groupe. Elle ne vit que pour ces 2 rappeurs. Ça monopolise 100% de son temps, et ça… même lorsqu’elle travaillait sur son mémoire. Alors, peut-être que si elle avait passé plus de temps à travailler qu’à gérer ce groupe Facebook, elle aurait eu la note qu’elle espérait ? Enfin, c’est pas mon problème, elle est grande, par contre, ce qui l’est, c’est quand elle est avec nous… Elle est SANS ARRET sur son téléphone, à discuter avec X ou Y personne du groupe, à déconner toute seule dans son coin, à envoyer des messages vocaux sur messenger ou des snap, devant nous, sans qu’on pige rien à rien… Et quand on lui parle, elle ne nous répond même pas. Trop absorbée par son téléphone. Là ça devient mon problème. Elle vient chez nous pour bouffer, et ne nous adresse quasiment pas la parole, comme si on ne l’intéressait plus, comme si elle venait juste pour pas à avoir à supporter son gros con de mec (qu’elle a largué dans la foulée, au passage).

Alors la première fois j’ai rien dis. On a passé la soirée sans trop apprécier, mais bon… La seconde fois par contre, je lui ai demandé d’arrêter, d’être plus présente avec nous, en appuyant mes propos juste par "en ce moment avec ce que je vis, j’ai juste besoin qu’on passe de bons moments ensemble pour aller un peu mieux". Et là a été mon erreur… Elle m’a vidé son sac, gratuitement. Comme quoi elle ne pouvait rien pour moi. Que j’avais qu’à avancer et puis voilà. "Chacun sa croix". "T’as qu’a t’entourer" (oui comme toi avec ton groupe de gamines pubères...?)

Oui… Merci. Je fais que ça. Essayer d’aller mieux. Justement. Voilà, passer une bonne soirée avec toi, c’est pour aller mieux. Pour rire un peu, penser à autre chose, déconner, discuter de tout et de rien.

Jamais, au grand jamais je n’ai demandé plus. Jamais je ne lui ai demandé de "porter ma croix". Non. Juste d’égayer un peu une soirée, sans être mise de côté.

Alors voilà. J’ai tenté de lui faire comprendre qu’elle était en train de se réfugier dans un monde qui n’était pas la réalité. Son groupe Facebook, son "entourage" virtuel. Suite à nos explications, elle n’a plus répondu - c’est tellement plus simple de fuir - et n’a plus donné de nouvelle pendant 2 semaines. Jusqu’attend que MOI j’en demande. Toujours la même qui fait le premier pas… Alors on s’est parlé comme s’il ne c’était rien passé. Elle m’a donné de ses nouvelles, et puis c’est tout.

J’ai voulu savoir si elle voulait bien passer nous voir, un de ces quatre… haha. Elle m’a trouvé une excuse bidon. "Trop occupée, entre les papiers à faire pour mon déménagement (?? ? mouais y’en a pas 50 000 non plus hein) et la team". Ah ! "la team". Son groupe Facebook quoi. Excuse moi !

Voilà. Je suis réduite à passer après un groupe d’amis virtuels.... car elle sait que si elle vient me voir, elle ne pourra pas leur parler, car elle sait que je n’apprécierai pas.

Certes, ça doit pas être simple d’être admin d’un groupe qui réuni autant de gens. Elle est souvent sollicitée par plusieurs personnes en même temps, mais elles sont 7 à gérer ça. 7 admins. Elle est pas seule. Elle peut bien se permettre de laisser le groupe de côté une soirée. Elle peut bien dire à ses copines "ce soir je suis pas dispo, je suis avec des amis, débrouillez-vous sans moi".

Mais non…

Alors voilà. Sur qui je peux compter au final ? Qui suis-je au milieu de toutes ces gamines qui lui demandent de l’attention ?

Je demande pas grand chose… Je pense pas être de mauvaise compagnie. Alors ouais, là c’est pas flagrant quand on lit mes écrits ici. Mais justement, si j’écris c’est pour ne pas avoir à en faire subir mon entourage. Tout ça c’est sur papier (virtuel), et puis voilà, ça va un peu mieux, et je suis prête à aller rigoler avec mes proches ! Ma dépression n’est pas écrite sur mon visage, je sais aussi aller bien !

Et puis merde quoi ! J’ai le droit d’avoir mes coups de mou aussi ! J’ai le droit d’aller mal, et j’ai le droit d’avoir une amie qui me dit "bon viens je vais te remonter le moral" ! De temps en temps… Je suis pas comme tous ces goths stéréotypés qui passent leur temps à se plaindre qu’ils vont mal, que la vie est nulle et que de toute façon, ils vont se suicider. Moi je veux VIVRE justement. Pleinement ! Pas juste respirer. Je veux sortir, faire plein de trucs, visiter des choses, voir de nouveaux endroits, apprendre, être curieuse !

Mais faire tout ça seule… ça ne m’intéresse pas. C’est ça qui me déprime. Ma vie se résume à être seule tout le temps… depuis l’enfance, jusqu’à aujourd’hui. Et je ne peux pas compter sur mon mec pour tout…

J’arrête pas de me remettre en question. Pourquoi je n’arrive jamais à garder des amis ? Mon comportement me semble toujours correct. Et puis si je fais quelque chose qui ne plait pas, et bien on en discute et on règle ça. Où est le problème ?

J’ai pris le temps (et de nombreuses nuits) à y réfléchir et honnêtement, je ne pense pas qu’elle ai quelque chose contre moi. Je pense juste qu’elle "surkiffe" sa position actuelle. La "petite chef d’un groupe Facebook de 4000 gamins". Elle est la plus vieille, elle est gentille avec eux, mais ferme et juste en cas de soucis, de quoi plaire aux ados, et elles a les mêmes délires qu’eux, elle les conseille avec son expérience "d’adulte", elle est respectée… Elle aime tellement ça qu’elle y consacre ses journées. Et pendant ce temps elle s’éloigne de la réalité. Triste réalité…

Mais moi j’aurai été la pour t’aider, si tu avais eu besoin...

Mais nous, mon homme et moi, nous sommes la réalité. Nous on ne fait pas parti du groupe. C’est pas notre genre de musique du tout. Ouais, désolée, mais jusqu’ici ça posait pas du tout problème.

En fait, je suis juste quelqu’un d’insignifiante, tellement que ça ne vaut pas le coup de me garder…

Tu étais pourtant là à me tenir la main quand on m’a annoncé la mort de mon père… 3 mois. Jour pour jour.

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2017-07-06T02:38:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Seule-au-monde-2 Seule au monde 2 Les gens ne veulent pas être pollués par les problèmes des autres. Ils ont bien déjà assez à faire des leurs. Peu importe si l'on est en détresse et qu'on a besoin d'aide. Chacun sa merde comme on dit. Une unique amie. Une seule. Et qui veut partir d'ici, vivre ailleurs, changer de vie. En septembre elle ne serait plus là. C'est décidé. Je peux comprendre. Mais je me sens comme... abandonnée. Cette même amie. Qui passe sa vie sur les réseaux sociaux, à discuter avec des ados dépressives qu'elle ne connait même pas, a régler leurs problèmes, à les empêcher de faire Les gens ne veulent pas être pollués par les problèmes des autres. Ils ont bien déjà assez à faire des leurs.

Peu importe si l’on est en détresse et qu’on a besoin d’aide.

Chacun sa merde comme on dit.

Une unique amie. Une seule. Et qui veut partir d’ici, vivre ailleurs, changer de vie. En septembre elle ne serait plus là. C’est décidé.

Je peux comprendre. Mais je me sens comme… abandonnée.

Cette même amie. Qui passe sa vie sur les réseaux sociaux, à discuter avec des ados dépressives qu’elle ne connait même pas, a régler leurs problèmes, à les empêcher de faire des conneries.

Elle a une autre amie dépressive. Là. Juste à côté d’elle. Scotchée sur son téléphone, elle ne la voit pas.

Elle est prête à traverser la France pour ces gamines mal dans leur peau. Alors que moi je suis juste à côté, et je dois attendre qu’elle se décide à bien vouloir me voir, car lorsque je demande, j’ai toujours droit au refus.

Peut-être que je devrais faire une TS, comme toutes ces filles, pour qu’elle daigne m’aider un peu plus ?

Mon mec. Qui voit très bien que tout va mal. Mon rythme de vie. Mon humeur. Il ne dit rien. Il fait l’autruche. Comme si tout ça n’allait pas si mal de que ça, au final.

Un jour il me retrouvera morte. Les veines tranchées. Vidée de mon sang.

Qui pourrait bien venir à mon enterrement ?

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2017-06-13T04:35:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Seule-au-monde Seule au monde Pfff je n'arrive pas à dormir. Enfin... soyons honnête. Je ne veux pas vraiment dormir. Pas du tout même. Comme toujours, dormir m'angoisse. Ouais, dit comme ça c'est bête... Tout le monde aime dormir d'ordinaire. Enfin... Je crois. Mais pour moi dormir, c'est arriver à demain. Et j'ai pas envie d'être demain. Dormir implique de s'endormir. Logique... Mais pendant ce temps, mon cerveau est torturé de mille et une pensées. Angoissantes ou non d'ailleurs. En ce moment reviens la même chose. En boucle. Cette solitude. Alors oui, c'est pas nouveau. J'ai déjà écrit mille fois Pfff je n’arrive pas à dormir. Enfin… soyons honnête. Je ne veux pas vraiment dormir. Pas du tout même.

Comme toujours, dormir m’angoisse. Ouais, dit comme ça c’est bête… Tout le monde aime dormir d’ordinaire. Enfin… Je crois.

Mais pour moi dormir, c’est arriver à demain. Et j’ai pas envie d’être demain.

Dormir implique de s’endormir. Logique… Mais pendant ce temps, mon cerveau est torturé de mille et une pensées. Angoissantes ou non d’ailleurs.

En ce moment reviens la même chose. En boucle. Cette solitude.

Alors oui, c’est pas nouveau. J’ai déjà écrit mille fois sur le sujet, ici où ailleurs. Mais là… là… Je crois que jamais je me suis rendue compte à quel point j’étais seule, dans cette vie.

Je le répète… J’ai perdu mon père. Même si - et c’est peut-être choquant à lire - ça n’a pas changé grand chose à ma vie, finalement. Comme je l’ai déjà dit, à part incarner la figure suprême de l’autorité, il ne s’est pas vraiment occupé de moi. Il ne m’a pas enseigné grand chose…

Mais malgré tout, cette perte me fait me rendre compte à quel point je suis réellement seule.

Pas un seul coup de fils de ma famille, ou de personne d’autre d’ailleurs. Juste 2 sms, de la part de mon demi frère et de ma cousine. Rien de plus. Le reste… Rien… Personne. Nada.

Ah si, j’ai une une carte de mon cousin. Il m’a présenté ses condoléances et m’a proposé de prendre contact avec lui sur Facebook, car il trouvait ça con qu’on se soit perdu de vue. Ce que j’ai fait, en lui expliquant par la même occasion comment s’est passée mon enfance, sans famille, tout ça. Il a vu le message, mais ne m’a jamais répondu. Ça fait presque 2 semaines maintenant… Je comprend pas.

Alors ouais, je ne suis proche avec personne d’ordinaire, c’est sûr. Mais même là. Même dans un moment pareil… personne ne se soucis de moi. Personne.

Personne ne me demande comment je vais, si je m’en remet… ou pas. Personne.

Comme-ci je n’existais pas…

Ma mère non plus, au fond, ne me le demande jamais. Elle me dit juste qu’elle a réussi à vendre telles ou telles affaires, qui appartenaient à mon père… ouais déjà. Elle perd pas de temps elle, je sais pas comment elle fait. Dès le lendemain de sa mort, elle pensait déjà à tout vendre. Il faut dire que ça l’angoisse pas mal, car il a… avait… beaucoup de chose. Outillages, maquettes, modèles réduits de train et autres… Tout ça en centaine d’exemplaires. Ouais il avait la folie des grandeurs. Ça a toujours été comme ça. Peut-être que lui aussi avait des manques à combler après tout. Comme moi avec ce que j’accumule. Fringues, peluches, bijoux (en toc… je précise). Mais voilà, ils sont là et je les chéris. Lui, tout restait dans des cartons, et nourrissaient un projet qui n’a jamais abouti.

Bref. Tout ça pour dire qu’on ne parle pas de "comment on va". Mais, venant d’elle, c’est pas plus mal. Elle n’est pas réconfortante. Ils sont comme ça de son côté de la famille. Je ne saurais l’expliquer, mais il n’y a pas vraiment de paroles douces où quoi… Je me demande ce qu’elle dirait si je lui parlais de mes cauchemars, de mes angoisses, de ma phobie des enterrements qui est en train de naître… En tout cas, je ne m’attend pas a une oreille attentive… question d’expérience.

J’ai une tante aussi, du côté de ma mère, avec qui j’avais un peu plus de contact. On s’écrivait régulièrement, elle m’a un peu aidé pour mon mémoire de M1, elle m’envoyait un peu d’argent de temps en temps. Et pourtant… là… Rien. Tout ça n’était donc qu’une façade…

Alors voilà. Je ne demande pas vraiment de soutien ou à parler, mais qu’au moins quelqu’un m’appelle et me demande "comment ça va". Qu’on s’inquiète un peu, qu’on s’intéresse. Pas comme si j’étais invisible, insignifiante…

Je ne cherche pas à me plaindre auprès d’eux, j’ai ce journal pour ça x). Mais je sais pas… Que j’ai au moins l’impression d’être un peu entourée…

Mon mec tient pas du tout son rôle. Ou alors il faut batailler à mort. Il me laisse seule quand il ne le faut surtout pas. Il sait pas gérer… J’ai conscience que c’est pas facile mais… s’il le voulait il pourrait faire tellement… Je commence à croire qu’on est pas compatible. Qu’il n’est pas pour moi et que je ne suis pas pour lui… Je suis bien trop névrosée, angoissée… Et lui ne sais pas gérer… Comme quoi il faut bien au minimum 3ans pour bien connaitre quelqu’un, et pour savoir si on peut faire sa vie avec. Chose que je disais il y a encore moins d’un an. Maintenant j’en suis moins sûre. Comment j’aurai pu deviner que je vivrai ce décès, comment j’aurais pu deviner qu’on me laisserai si seule face à ça... ? Et comment j’aurai pu deviner ses réactions... ?

La famille on la choisi pas comme on dit. Mais les amis oui. Mais c’est pareil. Je n’ai pas réellement de soutien en ce moment. Je n’ai qu’une amie, dont j’ai déjà parlé, mais depuis quelques jours elle ne me parle pas beaucoup. Pourtant elle sait que ça va pas fort pour moi. J’ai l’impression qu’elle n’a pas trop envie d’engager un dialogue, quand je vois comment elle me répond depuis 2-3 jours… Elle aussi ça va pas fort je pense. Mais justement ! Qu’on se sert les coudes ! Qu’on se soutienne ! Qu’on essai de penser à autre chose ensemble ! Mais non, elle se renferme… Quand je lui propose de se voir, elle refuse… Alors bon, tant pis… chacun a sa façon de gérer ses soucis après tout.

N’empêche, me voilà encore complètement seule. Malgré l’aide que je suis prête à lui apporter. C’est con… mais c’est le résumé de ma vie. Soit je n’ai pas d’ami, soit ils sont indisponibles quand j’ai le plus besoin d’eux. Ça a toujours été comme ça, aussi loin que je m’en souvienne. Comme une malédiction qui plane au dessus de ma tête.

Et pour la fille que j’ai rencontré sur Instagram et qui habite près de chez moi, elle ne sait parler que d’elle et… d’elle…

Pas de famille, pas d’ami. Tel sera ton fardeau pour la vie !

J’aimerai être assez forte pour les envoyer tous se faire foutre et me suffire à moi-même… Mais parfois je me dis que si je meurs demain, tout le monde s’en foutra…

Et ça m’attriste.

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2017-05-29T04:13:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Rites-funebres Rites funèbres Je veux écrire ce soir. Je me force un peu. C'est deux derniers jours ont été intenses en émotion. En tristesse. Entre la mort, toujours présente, le contre coup de l'enterrement, et mon couple qui s'effrite. Le contre coup de l'enterrement. Les cauchemars. Pas toutes les nuits, mais presque. Je rêve de mort. Je rêve d'enterrement. Je rêve de lui, vivant. Je vais vous conter le rêve qui m'a le plus choqué jusque là : "Je suis dans une église, une très vielle église construite à même la roche. On se croirait dans une grotte. Ça ne ressemble en rien à ce que j'ai déjà pu Je veux écrire ce soir. Je me force un peu. C’est deux derniers jours ont été intenses en émotion. En tristesse. Entre la mort, toujours présente, le contre coup de l’enterrement, et mon couple qui s’effrite.

Le contre coup de l’enterrement. Les cauchemars. Pas toutes les nuits, mais presque. Je rêve de mort. Je rêve d’enterrement. Je rêve de lui, vivant.

Je vais vous conter le rêve qui m’a le plus choqué jusque là :

"Je suis dans une église, une très vielle église construite à même la roche. On se croirait dans une grotte. Ça ne ressemble en rien à ce que j’ai déjà pu voir. L’endroit est sinistre, mais incroyablement grand et impressionnant, éclairé par des bougies. Une église donc, qui sort de l’ordinaire par son architecture même, mais aussi par quelque chose de bien plus significatif : dans son sol de terre, on y inhume les morts. C’est un endroit dédié à cela. Il y a des monticules de terre partout et des trous… partout.
Ma famille est là, mais pas que. Il y a d’autres gens aussi, qui enterre leur fille, une enfant. Je remarque que le trou est énorme, pour un si petit cercueil.
Nous aussi nous sommes là pour enterrer un proche. Et ce proche, mon père, est là. Comme s’il assistait à ses propres funérailles. Enfin, pas tout à fait… Mon esprit me dit que c’est "son frère", aux traits plus qu’identiques, si ce n’est une pâleur extrême. Mais mon père n’a jamais eu de frère."

D’autres rêve ne traitent pas de la mort à proprement parlé, mais plus de colère. Envers ma tante, notamment. C’est elle qui m’a annoncé la mort de son frère. De la façon la moins douce possible. Alors oui, ce n’était pas une tâche facile pour elle… Elle s’est mise en colère, elle s’est énervée. Oui. Quand j’ai demandé des explication, ce qu’il s’était passé, pourquoi si vite… "Ben voilà c’est tout il est parti, il respirait de moins en moins puis plus rien, qu’est-ce que tu veux que je te dise !!"... Comme si le fait que je demande des explications l’avait saoulé… Alors je lui en veux. Je lui en veux. A ma tata préféré qui ne m’a plus jamais prêté d’importance après le déménagement. Qui n’a rien fait pour me rapprocher d’elle. Qui ne s’est plus occupé de moi après tout ça. Même dans ce moment là tu ne m’a pas materné. Même là tu m’a laissé tomber. "Encaisse, j’ai fait mon job en te l’annonçant". Voilà comment je l’ai pris.

Je suis si seule.

Maintenant que les funérailles sont fini, maintenant que tout le monde est rentré chez soi, à part 1 ou 2 coups de fils d’usage… Plus rien. Je n’ai plus de nouvelle de personne. Comme avant. Tout retombe comme avant. Du côté de ma mère, personne ne se souci de moi. Pourtant, j’ai eu des contacts fréquents avec une de mes tantes et ma grand-mère maternelle. Mais aucunes des deux ne m’a écrit, appelé…

Je dois traverser ça toute seule. Mon mec n’a pas les épaules pour m’aider. Il se voile la face, il se persuade que je ne vais pas si mal que ça. Il ne lit pas mes écrits, il a peur de ce qu’il peut y trouver. Il a peur de la réalité. Il a peur de sa propre impuissance....

A l’heure où j’écris, ça va. Je ne vais pas trop mal, je n’angoisse pas trop. Mais hier…

Je me suis rendue compte que je ne peux plus être confrontée à quelques formes que ce soit de funérailles. Sous peine d’être au bord de la crise d’angoisse. Samedi on a été voir un films au cinéma. Il y avait une scène de funéraille. Dans l’espace. Ça n’a pourtant rien à voir… Mais j’ai était prise de panique. Panique certes contrôlée, mais bien présente. L’angoisse qui monte, le cœur qui s’accélère.

Alors j’ai compris, j’ai compris que j’avais vécu un vrai traumatisme. Le traumatisme de l’enterrement plus que de la mort elle-même. Les cauchemars, les moments de paniques face à des scènes qui ne me faisaient rien avant… Et cette musique, dont j’ai déjà parlé dans un précédant écrit, que je ne peux définitivement plus écouter ! !

Un autre rêve. Un réel foutage de gueule de la part de mon subconscient :

"Je suis en famille, je crois. On discute de choses et d’autres, mais surtout du fait de "faire la fête". On se dit qu’on ne fait jamais ça, et qu’on devrait le faire ! Soudain mon père me demande "pourquoi on ferait la fête ? on a rien à fêter.". Alors je m’entend lui répondre : "Ben je sais pas ! Tiens, on pourrait fêter ta guérison par exemple !" ... "

Ben oui. C’est une évidence.

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2017-05-22T04:02:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Le-choix-de-mourir Le choix de mourir "A 14h, je lui parlais encore, à 18h, il était décédé." Peut-on choisir le moment de sa mort? Peut-on se laisser submerger par la maladie, en quelques heures, et pousser son dernier soupir...? C'est l'impression qu'il nous a donné. Comme s'il avait attendu ce moment précis. Sa plus grand hantise était de mourir seul, la nuit, dans une chambre d’hôpital. Voyant son état, ma mère a appeler la famille, au cas où, qu'ils viennent le voir, pour lui remonter le moral... ou pour la dernière fois. Alors il a attendu ce jour pour mourir. Entourer de sa femme, sa mère, sa sœur "A 14h, je lui parlais encore, à 18h, il était décédé."

Peut-on choisir le moment de sa mort ? Peut-on se laisser submerger par la maladie, en quelques heures, et pousser son dernier soupir... ?

C’est l’impression qu’il nous a donné. Comme s’il avait attendu ce moment précis.

Sa plus grand hantise était de mourir seul, la nuit, dans une chambre d’hôpital.

Voyant son état, ma mère a appeler la famille, au cas où, qu’ils viennent le voir, pour lui remonter le moral… ou pour la dernière fois.

Alors il a attendu ce jour pour mourir. Entourer de sa femme, sa mère, sa sœur et son beau frère. Il n’était pas seul. Alors il s’est laissé partir. Au bout de quelques heures seulement.

Hémorragie pulmonaire. C’est pourtant pas quelque chose que l’on peut prévenir. Cela arrive soudainement, sans que l’on le sente arriver.

A-t-il réellement choisi ce jour pour mourir ?

Et bien si c’est le cas, je lui en veux d’avoir fait ce choix.

Je lui en veux d’avoir lâché prise et de s’être laissé partir.

Alors oui, je ne suis pas à la place de quelqu’un qui se bat contre un cancer. Certes. Mais je suis à la place d’une fille qui a perdu son père à 24 ans. D’une fille qui essaie péniblement de construire son avenir, un avenir que son père ne verra jamais. Mariage/pacs, enfant, belle situation professionnelle, appartement/ maison… Il ne le verra jamais. Voilà.

C’est comme s’il n’avait pas tenu son rôle de père jusqu’au bout. Déjà de son vivant, ce rôle n’était pas là. Sauf si l’on considère le rôle du père comme l’incarnation même de l’autorité. Le véritable "chef de famille". C’est lui qui décide de tout. C’est lui qui exile sa fille et sa femme loin de la famille. C’est lui qui nous a isolé dans des endroits impossibles, loin de tout, loin des nôtres… Loin, si loin… Cette solitude en moi, elle n’est pas là par hasard. Son égoïsme y est fortement pour quelque chose.

Ses projets impossibles qui n’ont jamais abouti, tous ces sacrifices… Pour rien. Mon enfance a manquée de beaucoup de choses à cause de "ses projets". Argent, famille, véritable maison, une chambre… une simple chambre à moi. Travailler lui était impossible, car il avait ses projets en tête, qui occupait tout son esprit pendant tellement d’années que je ne saurai les compter…

Ces échecs, tous ces échecs dans lesquels fût bercée mon enfance… Longtemps j’ai cru que rien n’était possible. Que je n’arriverai jamais à rien. Car pour moi, l’échec était un acquis.

J’ai dû faire mes preuves… A moi-même.

Je n’ai jamais eu la figure d’un père aimant. Jamais d’affection, jamais de soutien, jamais de partage. Enfant, j’avais peur de lui. Je n’osai jamais rien lui demander. J’ai toujours eu du respect pour lui, mais il m’inspirait malaise et timidité, bien que ça se soit arrangé en grandissant.

Au fond, il ne s’est pas tellement occupé de moi. A part pour les papiers administratifs. Qui m’amenait à l’école ? Qui allait aux réunions parents-profs ? Qui m’a amené passer mes épreuves du bac ? Qui m’appelait au téléphone quand je suis parti pour mes études ?

Ou encore, qui jouait avec moi quand je m’ennuyais seule dans ces villages de merde dans lesquels il nous a terré, loin de tout ?

Ma mère, toujours ma mère…

Un mois déjà. 6.04.2017 - 06.05.2017.

Que la mort passe vite. Elle aussi.

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2017-05-06T14:26:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Statue-de-cire Statue de cire Allongé. Là. Dans son cercueil. Je ne l'ai pas reconnu. Non vraiment. On m'a dit que c'était lui, alors c'était lui. Mais je n'ai reconnu aucun de ses traits. J'ai seulement vu une statue de cire. Lundi 10 avril 2017, Twitter : "Aujourd'hui j'ai vu un mort pour la première fois. Aujourd'hui j'ai vu mon père pour la dernière fois..." J'ai 24 ans et j'ai perdu mon père. Ça y est. Nous y voilà. Je m'y attendais depuis quelques semaines. Depuis l'annonce de la rechute de son cancer. Une intuition, un certitude. Ça allait arriver. Il fallait que je m'y prépare. Que je m'arme à Allongé. Là. Dans son cercueil.

Je ne l’ai pas reconnu. Non vraiment. On m’a dit que c’était lui, alors c’était lui. Mais je n’ai reconnu aucun de ses traits.

J’ai seulement vu une statue de cire.

Lundi 10 avril 2017, Twitter :
"Aujourd’hui j’ai vu un mort pour la première fois.
Aujourd’hui j’ai vu mon père pour la dernière fois..."

J’ai 24 ans et j’ai perdu mon père.

Ça y est. Nous y voilà. Je m’y attendais depuis quelques semaines. Depuis l’annonce de la rechute de son cancer. Une intuition, un certitude. Ça allait arriver. Il fallait que je m’y prépare. Que je m’arme à affronter cela. C’est étrange quand-même. 2 nuits avant le drame… Cette étrange angoisse que je ne pouvais définir…

Rien ne pouvait laisser penser que ça arriverait si précipitamment pourtant.

C’était il y a légèrement plus d’une semaine. La famille, enfin… un petite partie, est venue lui rendre visite à l’hôpital. C’est cette journée qu’il a choisi pour mourir. Entouré de sa mère, sa sœur, sa femme et son beau frère. C’est tout ce qu’il voulait je pense. Enfin mourir, enfin ne plus souffrir, enfin arrêter de se battre contre la maladie. Mais ne pas mourir seul…

Je ne pense pas qu’il aurait voulu que je sois là. Il a fait bonne figure jusqu’au bout, la dernière fois que je l’ai vu à l’hôpital, il y a de cela un peu plus d’un mois maintenant. Il était mal, mais ne me l’a pas montré. Devant moi il restait fort. Il plaisantait avec les infirmières, il allait.... "Bien". Il m’a paru aller bien. Si tant est qu’on peut "aller bien" en étant à l’hôpital…

Je suis contente d’avoir cette dernière image de lui. Plutôt que celle d’un mourant.

Pourtant, je l’ai vu mort…

Le scellage du cercueil, la messe, l’enterrement…

J’aurai tellement voulu avoir seulement ce dernier souvenir de lui à l’hôpital, déconnant avec les infirmières, même si ça sonnait faux…

Plutôt que cet inconnu dans ce cercueil…

Statue de cire…

Ses mains. Ses mains que j’admirais beaucoup. Ses mains qui savaient fabriquer tant de choses. Ses mains que je n’ai pas reconnu. Ses mains jadis belles, fortes, viriles, désormais flétries par la mort.

Ce visage. Ce visage dont je partage tant de traits. Ce visage tiré par la mort.

Et puis ce nez. Ce nez auparavant long et fier. Ce nez désormais racorni par la mort…

Il a été décidé de lui mettre des objets dans son cercueil. Moi je n’ai pas pu le faire. Je ne savais pas comment m’y prendre, je ne pouvais pas le toucher…

Et puis il a fallu faire une messe. Car il y tenait. Car il croyait en dieu et en la résurrection. Alors il y a eu ces textes absurdes, ces mensonges, ces incohérences. On m’a demandé d’allumer des bougies autour de son cercueil. On m’a demandé de mettre des musiques pour la fin de la cérémonie.

Mon ordinateur, actuellement sur mes genoux, a participé à la cérémonie mortuaire de mon père.

Deux musiques ont été choisies. Dont l’une par mes soins. Sans vraiment réfléchir, c’est la première qui m’est venue lorsque l’on a émie l’idée de passer des morceaux qu’il aimait. Une musique que j’adore, et qu’il écoutait beaucoup.

https://www.youtube.com/watch?v=RkZkekS8NQU

Maintenant je ne peux plus l’écouter. Maintenant, je l’associe à sa mort. A son enterrement.

Et puis après il y a le convoi funéraire, jusqu’au cimetière.

Ce cimetière où j’ai passé beaucoup de temps, dans ce village perdu où j’ai passé mon adolescence. Cet endroit paisible, où j’avais un bon réseau téléphoniques pour parler à mes copines. Ce cimetière où j’ai fait de superbes photos. Et oui, j’aime prendre les tombes en photo. Si de belles tombes sont construites, c’est bien pour le plaisir des yeux, non ?

Sa tombe. Un OVNI au milieu des autres. Si moderne, si sobre, si simple… Un simple piquet de chêne avec, inscrit dessus, son nom, son année de naissance et celle de sa mort.

M***** M*****
1947 - 2017.

Et de la terre.

Pas de pierre tombale. Juste de la terre qui recouvre son cercueil et ses choses que l’on a jeté dessus, fleurs et cartes aux effigies bibliques.

Sur toute cette terre reposent des gerbes de fleurs. Gestes impuissants de la famille qui n’a pu être là, mais aussi d’amis, de voisins…

Et des plaques… Avec un chasseur, comme il le voulait.

Et puis voilà. C’est terminé. Il est là-bas.

"Un jour tu me retrouveras au cimetière" disait-il parfois…

C’est chose faite.

Et moi. Je fais quoi maintenant ?

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2017-04-15T01:28:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Copine-de-nevroses Copine de névroses J'ai rencontré cette fille il y a quelques mois. Par hasard, sur Instagram. J'ai dû aimer l'une de ses photos, et c'est ainsi qu'elle est venue sur mon compte, et qu'elle m'a dit m'avoir déjà croisée plein de fois dans notre ville, à différent endroits ! Quel hasard ! Et puis de fil en aiguille, on s'est rendue compte qu'on était quasiment voisine. Elle habite à 2 stations de tram de chez moi. Autant dire à côté. On s'est vu une fois. Le courant est super bien passé. Notre timidité commune s'est même vite envolée. Elle a une voix assez grave, posée, avec parfois un petit J’ai rencontré cette fille il y a quelques mois. Par hasard, sur Instagram. J’ai dû aimer l’une de ses photos, et c’est ainsi qu’elle est venue sur mon compte, et qu’elle m’a dit m’avoir déjà croisée plein de fois dans notre ville, à différent endroits ! Quel hasard ! Et puis de fil en aiguille, on s’est rendue compte qu’on était quasiment voisine. Elle habite à 2 stations de tram de chez moi. Autant dire à côté.

On s’est vu une fois. Le courant est super bien passé. Notre timidité commune s’est même vite envolée. Elle a une voix assez grave, posée, avec parfois un petit accent espagnol qui ressort, sur certains mots. Elle a de la conversation, et semble ouverte d’esprit. Pour ma part, je me suis vite sentie à l’aise. Elle avait l’air de l’être aussi. J’avais l’impression que je pouvais être pleinement moi-même. Sans tenir un quelconque rôle. On a discuté de tout et de rien. On a plaisanté… On a le même style, enfin, plus ou moins. Disons qu’il se nomme pareil x), et, même si elle l’a adopté il y a peu, c’est toujours sympathique. Elle est plus âgée que moi, de 4 années, et j’en ai été surprise car elle fait bien plus jeune. Elle est passionnée par le cinéma, elle voudrait en faire son métier, mais elle est pour l’instant inactive, dû à de nombreux soucis de santé. Elle est assez affaiblie, elle marche avec un déambulateur. Alors je lui ai proposé mon aide en cas de besoin, car elle ne connait personne ici. Étant inactive moi aussi, pour le moment, me rendre un peu utile ne ferait pas de mal. D’où notre rencontre "IRL" d’ailleurs.

Voilà, j’étais contente d’avoir enfin trouvée une amie. Enfin une autre amie. Il y a toujours, bien sûr, l’amie dont j’ai déjà parlé ici, qui est toujours là quand on a besoin d’elle. Mais je ne peux pas la solliciter tout le temps. Je ne le fais presque jamais d’ailleurs.

Toutefois, c’est pas si simple…

Cette fille, bien qu’adorable, est autant névrosée que moi. Si ce n’est plus.

Son rythme de vie est similaire au mien. Elle vit beaucoup la nuit. Mais c’est pire que moi. Pour ma part, j’essaie de ne pas dépasser les 5h pour l’heure du couché (enfin, en ce moment c’est compliqué...), elle, elle se couche sur les coup de 8h du matin. Alors que moi je me lève autour de 14-15h, elle, elle doit se lever… je ne sais pas, vers 18-19h j’imagine.

Comme moi, elle mange peu. Voir même… pas du tout. J’ai vite compris qu’elle souffrait d’anorexie, et elle me l’a confirmé aujourd’hui même. Ce n’était pas difficile à deviner de toute façon. Elle est très mince. Pâle. Cernée. Ainsi, tous ces problèmes de santé doivent venir de là. Elle me disais souffrir de fibromyalgie, mais j’ai appris par la suite qu’elle n’avait eu aucun diagnostique médical sur le sujet. C’est ce qu’elle croit avoir. Ce qu’elle dit aux gens. Ce qu’elle est persuadée d’avoir, car elle a lu des article sur internet, qui correspondent plus ou moins à ses symptômes. Mais on ne s’improvise pas médecin en lisant docticimo…

Elle vit seule, et je sais qu’elle ne sort presque jamais (comme moi...). Elle n’a pas d’ami à voir (comme moi...), alors elle se morfond un peu chez elle (comme moi !!).

Une fois, elle m’a proposé quelque chose : manger un midi ensemble, pour qu’elle puisse enfin prendre un vrai repas. J’ai trouvé l’idée géniale ! Je me suis dis qu’on pourrait s’entraider ! Se motiver à se lever le matin, à sortir dehors et se rejoindre pour manger. S’aider à aller mieux, tout simplement !

Mais… Je sais pas pourquoi, elle s’est vite rétractée. Dans une même conversation. "Bon finalement non, si on se voit, faisons en sorte que ce soit le plus tard possible car je me lève très tard".... Du coup ça m’a déçu. J’étais prête à lui apporter mon aide, ma motivation. Qu’on se sorte de cette état dépressif ensemble.

J’ai proposé plusieurs fois de passer chez elle pour lui rendre visite. Mais elle trouve une excuse à chaque fois. "Pas encore habillée", "toujours dans le lit", "pas encore mangé"... Bref, je n’insiste pas.

Je ne pense pas que c’est parce qu’elle ne m’aime pas. On se parle beaucoup sur Facebook. Pas tous les jours, mais presque. Elle me dit qu’elle aimerais bien me revoir elle aussi. Et puis, elle se confie beaucoup à moi. Elle me dit qu’elle est beaucoup angoissée par différentes choses (comme moi...), elle m’a confié son anorexie, ses problèmes avec son ex qui la maltraitait… Certaines personnes se confies facilement, c’est vrai… peut-être qu’elle aime juste parler d’elle, après tout…

Mais j’ai aussi une autre hypothèse.

Elle ne veut pas s’en sortir. Voilà tout. Elle doit être bien comme ça, finalement. Vivre en décalé. Ne rien manger… Tout le temps seule chez elle, à ne voir personne.

Je lui ai laissé plusieurs signaux pourtant. "Moi aussi je suis comme toi, moi aussi ça, ça m’angoisse", "moi aussi j’ai du mal à manger", "moi aussi je me morfond seule chez moi". Mais je ne sens pas cette envie de m’aider. Je ne sens pas qu’elle puisse m’apporter l’aide que moi je pourrai lui fournir.

C’est triste.

Je veux tellement m’en sortir. J’ai juste besoin d’un phare. Un phare qui me guide dans cette mer de pétrole. Quelqu’un qui me tende la main. Qui m’aide à me relever, qui m’empêche de me noyer. Seule je n’y arrive pas.

Mais personne ne tient ce rôle… Je ne trouve personne qui puisse le tenir. Non, je ne suis entourée que de gens dépressifs, ou qui ont leurs problèmes, eux aussi.

Je ne vois plus qu’une seule solution. Un psy. Mon homme à commencé ses séances d’ailleurs, pour enfin chasser ses démons.

Moi aussi je dois chasser les miens. Tous. Tous ceux qui me hante la nuit. Surtout la nuit…
Tout cet entrelacs de pensées, tout ce déversement d’angoisse, toute cette noirceur qui me suis depuis toujours.

Que je puisse enfin dormir… paisiblement.

(Image : projet de l’artiste Shawn Coss dans le cadre de #inktober --> Lien vers les autres œuvres)

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2017-04-06T06:26:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/SMS-noctambules SMS noctambules Il est 3h lorsque je commence à écrire ce message. Ça ne va pas. Mes angoisses me rattrapent. Toutes celles que je chasse la journée, une en particulier. C'est comme si la nuit me rendait plus vulnérable. Comme si elle percait ma carapace. De fidèle amie, deviendrait-elle pire ennemie, elle aussi? J'ai ce manque qui m'habite, ce vide. Comme toujours, tu me diras... mais ce soir, j'ai comme l'impression que je ne le supporterais pas seule. Et c'est le cas. Pas de larme, pas de crise d'angoisse, pas de terreur apparente. Juste un simple gouffre au milieu de la poitrine. Là où tombent, Il est 3h lorsque je commence à écrire ce message. Ça ne va pas. Mes angoisses me rattrapent. Toutes celles que je chasse la journée, une en particulier. C’est comme si la nuit me rendait plus vulnérable. Comme si elle percait ma carapace. De fidèle amie, deviendrait-elle pire ennemie, elle aussi ?

J’ai ce manque qui m’habite, ce vide. Comme toujours, tu me diras… mais ce soir, j’ai comme l’impression que je ne le supporterais pas seule. Et c’est le cas. Pas de larme, pas de crise d’angoisse, pas de terreur apparente. Juste un simple gouffre au milieu de la poitrine. Là où tombent, là où sont tombées bien trop de choses… alimentant son appétit vorace.

Ma prose s’envole et s’égare, alors que j’avais l’intention de ne t’écrire qu’un simple SMS…

Je me suis couchée à 2h, exténuée et à deux doigts de m’endormir devant mon épisode de One Punch Man. Je me suis dis que c’était bon. J’étais prête à dormir.

Mais non…

Ma vigilance retombe et les angoisses fusent. Me voilà alors plutôt prête à affronter une énième insomnie.

J’ai essayé de te réveiller, tout doucement, trop doucement… en tirant sur ton t-shirt, comme je le fais des fois, quand je veux te demander quelque chose. J’ai essayé plusieurs fois, mais sans parvenir à t’arracher du sommeil dont tu as la chance de jouir… alors oui si j’avais vraiment voulu te réveiller, j’y serai parvenu. Mais j’avais surtout besoin d’un instant magique. Un instant où tu aurais pu sentir ma détresse, tout prêt de toi, te réveiller et me consoler. Comme cette fameuse fois à la cité u, si tu t’en souviens, lorsque j’avais fais un cauchemar en pleine nuit, que je t’avais envoyé un SMS et que, à ma plus grande surprise, tu m’avais répondu. C’est comme si tu avais senti ma détresse, malgré tous ces kilomètres qui nous séparaient, car on sait tous les deux qu’il te faut bien plus qu’un bruit de vibreur de téléphone pour te réveiller.

3h25. J’ai fait une pause toilette, en charmante compagnie : Chaton, comme à son habitude.
Me revoilà dans le lit. Mes quintes de toux reprennent. Toujours la nuit. Quelque chose de psychosomatique sans doute…

Reprenons…

Juste une étreinte. Voilà. Un léger appel à l’aide, et un réconfort assuré. Une étreinte dans tes bras chauds et protecteurs, quelques paroles tendres, quelques souffles dans le cou, quelques baisers, quelques caresses, quelques....
Et d’une étreinte réconfortante se mêle douceur, sensualité et… désir…
Un désir protecteur. Un désir qui me chochotte tendrement à l’oreille "ne t’en fais pas. Je suis là."

Ne te méprends pas toutefois. Ce message n’est en rien un reproche. Simplement ce dont j’ai envie. Là, maintenant. Quelque chose de magique. Qui se ferait sans vraiment que je ne le demande. Juste parce qu’on en aurait envie, tous les deux, en même temps.
Cette magie. Cette fusion qu’on avait avant. Ce désir constant. Ces baisers et ces caresses posés exactement là où on les attend. Ce melange parfait de nos deux corps. Cette sensualité moite. Ce désir palpable. Cet amour orgasmique.
Voilà ce que mon corps te réclame, voilà ce que mon esprit te hurle…

Voilà ce que mon vide aspire.

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2017-03-28T04:05:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Capharnaum Capharnaüm Je voudrais sombrer, mais le bruit de la pluie m'en empêche. Comme je voudrais être l'une de ces goûtes d'eau.... Non, en fait je suis comme elles. Toutes venues d'ailleurs, de très haut dans le ciel, et tombées sur cette terre... immonde... Sans n'avoir jamais rien demandé. Et moi, viendrais-je du ciel? Conseil du médecin : prendre 30min par jour pour écrire et se délester de tout ce surplus de pensées, et mieux dormir le soir... Moui, sauf que là il est 3h33. C'est un peu tard pour ça. De toute façon, il me faudrait bien plus qu'une demie heure, tant de choses tournent Je voudrais sombrer, mais le bruit de la pluie m’en empêche.

Comme je voudrais être l’une de ces goûtes d’eau....

Non, en fait je suis comme elles. Toutes venues d’ailleurs, de très haut dans le ciel, et tombées sur cette terre… immonde… Sans n’avoir jamais rien demandé.

Et moi, viendrais-je du ciel ?

Conseil du médecin : prendre 30min par jour pour écrire et se délester de tout ce surplus de pensées, et mieux dormir le soir… Moui, sauf que là il est 3h33. C’est un peu tard pour ça.

De toute façon, il me faudrait bien plus qu’une demie heure, tant de choses tournent dans ma tête.

Tout n’est qu’angoisse, tout n’est qu’incompréhension, tout n’est que mal être. Seule une petite fenêtre, donnant sur l’imaginaire, sonne comme un répit face à ce chaos psychotique.

Je veux dormir.

Non, absolument pas. Il FAUT dormir. Pour être en forme le lendemain. Et tous les autres jours qui s’ensuivent. Mais dormir est une science que je ne maîtrise pas. Car je ne souhaite pas la maîtriser. Dormir m’angoisse. J’aime trop la nuit. La nuit je me sens bien, ou du moins, mieux.

Je n’aime pas dormir. Je n’ai jamais aimé ça. Et pourtant, le matin je ne peux me lever.

Trouver sa place. C’est ce qui torture mon esprit ces derniers jours. Trouver sa place dans ce monde. Trouver ce qui nous rend utile à la société.

Je n’en sais rien.

Je ne veux pas de cette place. Je ne veux pas de ce monde, je ne suis pas faite pour lui, il n’est pas fait pour moi. Je ne m’y sens pas bien.

Rien ne va.

Voilà qu’il me faut un soutient psychologique. Voir même médicamenteux. Autre conseil du médecin.

Et si on te bourrais de cachés, pour te donner l’illusion que tout va bien ?

Ou est la réponse ? Ou est la question ?

Qui suis-je vraiment ? Que fais-je ici ?

Vivre, le fais de VIVRE, ne me pèse pas. Je ne souhaite pas mourir.

Il y avait une phrase que je disais il y a quelque temps, peut-être l’ai-je déjà écrite ici, je ne sais plus…

"Je ne veux pas mourir, je veux juste quitter ce monde."

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2017-02-15T03:47:00+01:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Magie-noire Magie noire Elle le hante encore. Ses mains étreignent encore sa gorge. Son âme. Son ex nous pourrie la vie, sans même être présente, sans même le savoir. J'en ai parlé à mon amie, hier soir. En effet. Il a encore rêvé d'elle. De son ex. Et comme toujours, ce n'est ni beau à voir, ni à raconter. Il la trucide, littéralement. Peu importe comment, c'est toujours violent, sanglant. 4ans à refouler cette haine. Le subconscient libère cela comme il peut. Alors j'ai raconté ça à mon amie. Je lui ai dit à quel point je trouvais ça grave et effrayant. Et sa réponse m'a plus que Elle le hante encore. Ses mains étreignent encore sa gorge. Son âme.

Son ex nous pourrie la vie, sans même être présente, sans même le savoir.

J’en ai parlé à mon amie, hier soir. En effet. Il a encore rêvé d’elle. De son ex. Et comme toujours, ce n’est ni beau à voir, ni à raconter. Il la trucide, littéralement. Peu importe comment, c’est toujours violent, sanglant. 4ans à refouler cette haine. Le subconscient libère cela comme il peut.

Alors j’ai raconté ça à mon amie. Je lui ai dit à quel point je trouvais ça grave et effrayant.

Et sa réponse m’a plus que surprise.

"Et si son ex pratiquait la magie noire et lui avait jeté un sort?"........

Alors oui, certes. L’influence de cette garce est encore présente dans sa (notre) vie. Comme une main imaginaire autour de son âme, si on veut parler de ça avec de belles phrases.

Pourquoi pas. Pourquoi ne pas avoir ce genre d’interprétation. L’occulte m’a toujours attiré. C’est à la fois étrange et fascinant. Tout ce que j’aime. Moi-même j’ai fait des rituels, ados, avec des copines, juste pour s’amuser.

Mais non. Je suis bien trop terre à terre pour ça. Et même ado, quand on faisait nos petit "sortilèges", je savais très bien que ça ne fonctionnerai pas. Je l’espérais, juste. Mais mon côté rationnel était toujours là.

Ainsi je me rend compte à quel point mon amie s’invente un monde. Pourquoi voir dans tout cela quelque chose de forcément surnaturel ? L’esprit humain est bien assez complexe comme ça, ça ne sert à rien de rajouter des paramètres hasardeux. L’explication est toute logique. Il n’est pas guéri de cette ancienne relation. Il a trop cherché à l’enfouir, à l’ignorer, à un point que cela à fini par le miner, et de façon bien sournoise, sans qu’il s’en rende compte.

Alors je fais des belles phrases. Je décris l’influence de cette saloperie comme quelque chose de surnaturel, comme "une main imaginaire autour de son âme". Mais en sachant très bien que ce n’est pas le cas.

Je veux dire par là que, interpréter quelque chose comme étant surnaturel est tellement simple. C’est limite un raccourci. Mais ça parait évident pour certain. Lors d’une situation extrêmement complexe, dénuée de sens ou difficile à gérer… FORCEMENT ça ne peut être que surnaturel !

Enfin, je ne la juge absolument pas là-dessus, soignons d’accord, chacun ses croyances. J’exprime seulement mon désaccord et ma façon de penser qui est différente.

Toutefois, j’ai l’impression qu’elle se réfugie beaucoup dans ce monde. Elle dit avoir des anges qui la protègent, ou tout autre chose de "là-haut". Elle dit avoir des guides, des énergies… Entités dont elle va faire appelle, d’ailleurs, pour nous aider à vaincre ce "mauvais œil" qui rode sur mon homme.

Pourquoi pas, mais je pense que ces choses existent seulement si on en est persuadé. L’humain peut voir des signes là où il n’y en a pas. L’humain peut interpréter les choses comme il le veut ou avec sa façon de percevoir le monde. Interprétation qui sera différente suivant les individus. La vision du monde n’est pas là même chez tout les individus.

Cela ne veut en aucun cas dire que certains ont plus tord ou raison que d’autre.

Mais moi, de mon côté, je reste rationnelle. Un bon psy, reste et restera la meilleure et la plus sûre des solutions pour qu’il s’en sorte.

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2017-01-11T02:22:00+01:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Depressifs Dépressifs C'est officiel. Mon homme est en dépression. Ça n'a pas été facile de lui arracher, de lui faire s'en rendre compte, tant d'émotions différentes se mélangent dans sa tête. Plusieurs causes à cela. Notre isolement, le manque d'ami... Il a toujours été entouré, depuis son plus jeune âge. Mais depuis qu'il a quitté sa ville natale, il s'est retrouvé seul. Et ce n'est pas moi, avec mon fardeau de solitude, qui va lui être d'une grande aide... Je ne l'empêche pas de se faire des amis pourtant. Mais, en dehors du travail, il est difficile de se faire de nouvelles connaissances. C’est officiel. Mon homme est en dépression.

Ça n’a pas été facile de lui arracher, de lui faire s’en rendre compte, tant d’émotions différentes se mélangent dans sa tête.

Plusieurs causes à cela. Notre isolement, le manque d’ami… Il a toujours été entouré, depuis son plus jeune âge. Mais depuis qu’il a quitté sa ville natale, il s’est retrouvé seul. Et ce n’est pas moi, avec mon fardeau de solitude, qui va lui être d’une grande aide…

Je ne l’empêche pas de se faire des amis pourtant. Mais, en dehors du travail, il est difficile de se faire de nouvelles connaissances… Et puis, il y a la culpabilité. Me laisser seule, alors que lui serai en soirée entre amis, le ferai trop culpabiliser. Et moi… Je ne peux pas nier que ce genre de situation serai très douloureuse. L’associable, pas capable de se faire 2 ou 3 copines, qui passe encore une soirée dans son lit devant l’ordi…
C’est très touchant de sa part de penser à moi avant lui-même, mais nous voilà devant une impasse.

La seule amie que j’ai, je ne peux la voir que rarement. Tant son homme est un élément gênant. Et puis, où trouver d’autres amis ? D’autres personnes avec qui ça collera autant qu’avec elle ? Se faire des connaissances en commun serait une solution, mais le problème reste le même. Je ne sais pas me faire des amis. Je n’arrive pas à trouver les bonnes accroches avec les gens. Avec ou sans lui.

Voilà un premier facteur de dépression. Moi j’ai appris à me suffire de lui seul. Mais pour son cas, c’est bien plus complexe.

Un autre grand soucis anime sa déprime. Et pas des moindres : son ex.

Sa haine, sa rancune. Tout ce qu’il a perdu à cause d’elle. Celle pour qui il a quitté sa ville natale. Celle qui l’a manipulé, brisé; la castratrice, la bipolaire, l’hystérique, la bonne à interner !

Des envies de violence, des envies de meurtre, des envies de brûler sa famille entière !

Voilà ce qui le ronge vraiment depuis presque 4 ans. Voilà seulement qu’il le partage avec moi…

Mais, une chose n’est pas à oublier…

Sans elle, nous ne serions pas là aujourd’hui. Sans elle, nous ne serions pas ensemble. Et oui. C’était une de mes copines du lycée. C’est par son biais qu’on s’est connu, lui et moi. Ainsi, elle est à l’origine de notre couple. De notre amour.
Sans elle, il ne m’aurait pas connu, il n’habiterait pas dans cette nouvelle ville, il n’aurait pas ce boulot qui lui plait tant, nos n’aurions pas cet appartement… Nous n’aurions pas ce train de vie qui nous est confortable et dans lequel on se sent bien.

Mais visiblement, il n’arrive pas à tirer tout le bon de cette mésaventure, malgré toutes nos discutions pour essayer de l’en convaincre. J’aimerai qu’il comprenne qu’elle n’est qu’un passage sombre de sa vie. Que maintenant c’est terminé, qu’elle a été un tremplin vers sa vie actuelle et que désormais, il faut avancer !
Mais la haine le ronge et le détruit. Et notre couple en pâti. Même sans être présente, son influence reste néfaste. Il y a des gens comme ça en ce monde. Des gangrènes qui pourrissent leur entourage, leur environnement. Des halos de noirceur perverse…
Ainsi notre moral est au plus bas, d’autant plus en cette période de fêtes, qu’on passe en solo. Nous sommes deux dépressifs. Moi je le suis déjà par nature, et tout ceci n’arrange rien. L’idée d’un suicide en amoureux nous a ironiquement traversé l’esprit. Notre moral en souffre, notre quotidien, notre sexualité. Toute son influence perfide est encore là. Même après 4 ans.

Je pourrais pourtant jouir de notre belle histoire d’amour, c’est un homme bien et je voudrai aller loin avec lui… Mais au final je paye les pots cassés de cette ancienne relation.

Quand il était au plus mal, je lui ai offert mon toit, de quoi manger, un meilleur environnement pour trouver du travail, ma patience, mon écoute, mes conseils… Mon Amour.

De quoi le rendre mille fois plus heureux qu’avec elle, avec mes petits moyens…

Mais à croire que ça ne suffit pas…

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2016-12-27T02:52:00+01:00
https://soporaeternus.journalintime.com/AMIaux AMIaux J'ai toujours été seule. Dès petite. J'étais seule avec mes parents. Je n'ai pas de frères et sœurs, enfin... C'est compliqué. Je suis fille unique. Ou tout comme. Je n'avais pas beaucoup d'ami. Le peu que j'avais je ne les voyais qu'à l'école. Pas en dehors. Dû aux endroits isolés où ont toujours habité mes parents. Alors j'étais toujours seule avec eux. Nous 3. Et nos animaux. Chats, chiens, divers rongeurs... Et bien... Les voilà mes frères et sœurs. Les voila mes amis, mes compagnons de jeux. Quand j'étais enfant, nous avions beaucoup de chiens. 18 au total. Je J’ai toujours été seule. Dès petite. J’étais seule avec mes parents. Je n’ai pas de frères et sœurs, enfin… C’est compliqué. Je suis fille unique. Ou tout comme.
Je n’avais pas beaucoup d’ami. Le peu que j’avais je ne les voyais qu’à l’école. Pas en dehors. Dû aux endroits isolés où ont toujours habité mes parents.

Alors j’étais toujours seule avec eux. Nous 3. Et nos animaux. Chats, chiens, divers rongeurs…

Et bien… Les voilà mes frères et sœurs. Les voila mes amis, mes compagnons de jeux.

Quand j’étais enfant, nous avions beaucoup de chiens. 18 au total. Je jouais avec eux comme j’aurai joué avec d’autres enfants. A la maitresse, au docteur, à la dinette, etc. Mais toujours en faisant attention de pas leur faire mal. Je n’ai jamais eu de problème. Quand j’entends des gens dirent que les chiens sont méchants, ça me fait bien rire. Certains ont été éduqués pour mordre, malheureusement, mais sans ça, ils sont adorables.
Pareil. J’ai marché à quatre pattes avec eux. J’ai surement avaler leur poils, leur poussière, j’ai dormi avec eux… Et pourtant, je n’étais jamais malade. Je pense même que ça a bien forgé mon système immunitaire, car même à l’heure actuel, à part un petit rhume chaque hiver, je ne suis jamais malade.

Plus tard, bien plus tard, nous avons eu plus de chats. Notre minette nous a ramener des petits, un matin. 4 au total. On ne les a pas tous gardés, juste une. C’était ma préféré. Elle était toute petite. Je veux dire, même adulte. Elle est restée toute petite. Avec sa toute petite queue, complètement tordue. Et bien, avec elle… J’ai passé des soirées entières à discuter. Oui. A discuter avec mon chat. A lui raconter des histoires, ou à jouer. Ça peut paraître idiot pour certains. Un chat, un chien. Ça ne parle pas. Ça ne nous comprend pas. C’est comme parler au mur. Moui… Mais entre parler au mur ou à mon chat, j’ai choisi. Puisque je n’avait que ces choix là…

Je raconte tout ça car j’y repense encore, des années plus tard.

J’ai adopté un chaton il y a 6 mois. Je l’adore plus que tout. Nous avions déjà un chat. Mais je ne suis pas très proche de lui. Il est très solitaire, très peu câlin. Il ne ronronne pas, ou très peu. On peut passer la journée sans le voir, car il dort dans un coin. Il ne se manifeste que s’il a besoin de quelque chose. C’est un chat après tout. Celui de mon copain. Il l’adore. C’est son "chat-mallow". Moi aussi je l’aime bien. Mais ce côté chat câlin me manque beaucoup chez lui. Il avait aussi quelques problèmes de comportement. Il avait des réactions parfois un peu agressives, envers moi surtout. On a très vite su pourquoi, lorsqu’on l’a entendu appeler les chats de notre ancienne voisine, dans notre ancien appartement. Il manquait d’interactions sociales avec d’autres chats.

Alors, la décision fut prise de lui adopter une petite sœur. Car je voulais une femelle. On a fini par trouver, lorsqu’une de mes anciennes copines du collège m’a dit avoir eu une porté de 6 chatons.

Je suis tombée sur un bon numéro. Je ferai un article sur elle un jour. Ça vaut le détour x). Elle a un caractère assez prononcé, mais elle est tellement adorable. Je voulais un chat câlin, je suis servie ! C’est un pot de colle ! Elle est très proche de moi. Et c’est tout ce dont j’avais besoin.

Quand à notre premier chat, depuis qu’elle est là, il va beaucoup mieux. Ils jouent beaucoup ensemble, il se chamaillent, ils se coursent…

La semaine dernière, j’étais seule. Le copain parti. Pas d’amis à voir. Toute la semaine, juste avec nos deux chats. Alors je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être que l’enfant trop seule qui est en moi s’est réveillé. Je me suis mise à côté d’elle et… Je lui ai raconté ma vie. Pas aussi longtemps que je l’aurai fait avant. Car je trouve ça un peu bête maintenant, avec l’âge. Mais tous ces souvenirs ont resurgis en moi.

Tout ceci pour dire qu’au fond, je suis toujours autant seule que durant mon enfance, mon adolescence… J’ai beau avoir grandi, j’ai beau habiter dans une grande ville, j’ai beau avoir pu rencontrer des gens divers et variés…

La question de l’amitié, d’un entourage, est assez épineuse en ce moment. Elle est amèrement d’actualité…

Mais j’en conclu qu’au fond, mes véritables amis… Ce sont, et ça a toujours été, mes animaux.

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2016-12-19T04:49:00+01:00
https://soporaeternus.journalintime.com/13122016 13.12.2016 Aujourd'hui, cela fait deux ans que tu es parti. Voilà 2ans que tu as décidé de te pendre à cette poutre. Avec cette écharpe. Voilà deux ans que tu as décidé de quitter ce monde. Ma mer... Notre mère... oui je n'ai pas l'habitude. Notre mère m'a dit ça toute à l'heure, au téléphone. D'un ton très neutre. Très distant. Sans aucune tristesse dans la voix. Comme si elle parlait d'une autre personne. Un voisin, un ami, ou du moins, quelqu'un de bien moins proche que son propre fils. Je ne la comprend pas. Je ne comprend pas sa façon de gérer la douleur. S'y est-elle faite. Aujourd’hui, cela fait deux ans que tu es parti.
Voilà 2ans que tu as décidé de te pendre à cette poutre. Avec cette écharpe.
Voilà deux ans que tu as décidé de quitter ce monde.

Ma mer… Notre mère… oui je n’ai pas l’habitude.
Notre mère m’a dit ça toute à l’heure, au téléphone. D’un ton très neutre. Très distant. Sans aucune tristesse dans la voix. Comme si elle parlait d’une autre personne. Un voisin, un ami, ou du moins, quelqu’un de bien moins proche que son propre fils.

Je ne la comprend pas. Je ne comprend pas sa façon de gérer la douleur. S’y est-elle faite. A-t-elle déjà fait son deuil ? Je n’ai jamais eu l’impression que ça l’a affecté plus que ça. Enfin. Je ne l’ai jamais vu pleurer. Juste en parler de manière mélancolique.

Je ne suis pas venue à ton enterrement. Déjà, j’étais en pleine période d’examen, et puis… je n’y aurai pas trouvé ma place. Cette famille qui m’est presque inconnue. Qui ne m’accepte pas vraiment. A qui je ne suis qu’indiférence.

C’est bête. Tu as été le seul à faire un pas vers moi. On a passé quelques jours ensemble, chez toi, à jouer à la console. Tu disais que j’étais très belle, que tu aimais bien mon style. Mais… tu n’as plus donné suite après ça.

Une fois, tu m’avais promis de venir pour mon anniversaire. J’étais toute contente ! Enfin, quelqu’un venu spécialement pour mon anniversaire ! Enfin, une personne en plus de mes parents et moi ! Enfin, on me portait un peu d’intérêt !

Tu n’es pas venu…

Tu avais rencontré une nouvelle copine. Celle avec qui tu as eu un enfant. Celle que tu as trompé. Celle qui t’as quitté. Te laissant seul face à tes erreurs et ta dépression.

Ta mort ne m’a pas vraiment touchée. Enfin, son annonce m’a bien sûr choquée, mais je n’ai pas ressenti de tristesse. Après tout, je te connaissais à peine. Tu t’es intéressé à moi quelques jours, puis je suis retombée dans l’oubli…

J’ai juste ressenti un peu de regret. Celui de ne pas t’avoir connu plus. Celui de ne pas avoir pu t’aider dans ta dépression. J’aurai aimé que tu m’en parle. La dépression ça me connaît. Pas au point de faire des TS, comme toi, mais j’ai comme l’impression que j’aurai pu comprendre… Tenter de t’aider. Enfin. D’autres ont essayé. Amis, famille, psy,... tu ne voulais pas t’en sortir. Tu ne voulais pas voir l’aube de tes 40ans…

J’ai ce regret donc, de ne pas t’avoir connu plus. De ne pas avoir fait plus de pas vers toi. Mais je me dis aussi que tu n’en a pas fait beaucoup non plus… car tu t’es très vite désintéressé de moi.

Alors oui. J’aurai pu insister. Sauf que, quand on arrive dans une famille, un peu comme un cheveux sur la soupe, on s’attend à être accueilli les bras ouverts. Le plus naturellement du monde.

Ce n’était pas à moi de creuser ma place. C’était à vous, à toi, de m’intégrer !

Quand j’ai appris ta mort, je suis sortie dehors. Jai rencontré un rosier et j’ai cueilli une de ses fleurs. Ses pétales sont depuis dans un pot, en compagnie d’autres roses et éclats de rose. Figés par la mort…

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2016-12-13T05:22:18+01:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Solitude Solitude Un titre bien trop souvent utilisé, tant son sujet la pèse au quotidien. C'est un peu son fardeau, son hurlement de souffrance étouffé. Sa malédiction. Voilà une semaine qu'elle faisait partie d'un groupe de 8 personnes. Nous n'entrerons pas dans les détails du pourquoi du comment. Retenons juste que cela est dans une dynamique de recherche d'emploi, et que le but est de se sociabiliser. De faire partie d'un groupe. Créer des liens. Dieu sait à quel point elle déteste ça, les groupes. Elle s'y sent toujours en retrait. Comme si elle n'existait pas. D'ordinaire, elle dit bonjour, Un titre bien trop souvent utilisé, tant son sujet la pèse au quotidien. C’est un peu son fardeau, son hurlement de souffrance étouffé. Sa malédiction.

Voilà une semaine qu’elle faisait partie d’un groupe de 8 personnes. Nous n’entrerons pas dans les détails du pourquoi du comment. Retenons juste que cela est dans une dynamique de recherche d’emploi, et que le but est de se sociabiliser. De faire partie d’un groupe. Créer des liens.

Dieu sait à quel point elle déteste ça, les groupes. Elle s’y sent toujours en retrait. Comme si elle n’existait pas. D’ordinaire, elle dit bonjour, mais personne ne lui répond. Elle parle, tente de participer aux conversations, mais personne ne l’écoute. Alors, elle fuit. Ça ne sert à rien. Elle a déjà tenté de s’imposer. Mais en vain. Bref, cela appartiendra peut-être à un autre écrit.

Quoi qu’il en soit, à la fin d’une semaine intense de "sociabilisation", des liens ont réussi à se former. Elle a réussi à y creuser sa place. A s’imposer un petit peu. C’est un petit groupe, ainsi c’est plus facile, et puis, certains ont fait le premier pas vers elle. De quoi l’aider à démarrer.

Alors, elle avait réussi ce pari de devenir un petit peu plus sociable, d’intéresser les gens. De s’en faire des amis, ou du moins, des connaissances.

Mais… En ce dernier jour de cette semaine placée sous le signe de la sociabilité, un manque est apparu.

La solitude, jalouse, s’est manifestée. Très mécontente d’être ainsi mise de côté, après tant d’années de bons et loyaux services !

Alors, elle envoya son jet perfide…

Soudain, l’envie s’est fait sentir de manger le repas de midi seule. Assise dans un coin, là ou personne ne pourrait la voir. Un simple tête à tête avec son amie Solitude.

Mais, la Solitude ne fût pas exhaussée. Non.

"Que vont penser les autres ? Quelle excuse vas-tu trouver pour t’isoler comme ça ?"

C’est un sujet ma foi intéressant. A croire que le regard des autres passe bien avant nos désirs. Bien trop souvent.

Ainsi, la solitude fût remise à sa place. Toutefois, son amertume sera de courte durée. Elle le sait. C’est elle la gagnante. Elle reviendra. Et en force. N’importe quand.

Comme toujours…

Sauf que maintenant, elle sait qu’elle peut se faire désirer…


(Image : Anna-Varney Cantodea - Sopor Aeternus)
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PS : C’est avec amertume que je vous annonce que ce sujet n’en est pas à son premier jet. En effet, j’avais écrit une première version sur mon compte Tumblr récemment crée, mais suite à un bug, l’article a malheureusement été perdu…

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2016-12-06T01:40:00+01:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Merveilleux-monde-3 Merveilleux monde <3 La France... ce pays merveilleux où l'on peut s'habiller comme on veut, et ne jamais prendre de remarques désobligeantes lorsque l'on se balade dans la rue.... La France… ce pays merveilleux où l’on peut s’habiller comme on veut, et ne jamais prendre de remarques désobligeantes lorsque l’on se balade dans la rue.... <3

JE DECONNE !

Il y a toujours des mots… Des regards !

Pour un pays soit-disant libre… Laisse-moi rire !

Que doit-on faire alors ? S’empêcher d’être soi même de peur de prendre une réflexion de la part d’inconnus ? Ne pas sortir de chez soi de peur de ne pas avoir un habit approprié ? Et puis, c’est quoi un "habit approprié" ? Un jean bleu, des baskets et un T-shirt lambda ?

On devrait tous être habillés de la même façon, comme de vulgaires clones sans saveurs ?

Goths, emos, metalleux, hippies, robe (trop) courte, robe (trop) longue, musulmane voilée, burkini, bikini, décolté, col roulé,...

Même combat ?

Pourquoi ce billet d’humeur ?

Parce que je trouve que ce monde est con. On ne pourra jamais plaire à tout le monde… Je pense surtout au scandale qu’il y a eu cet été avec les "burkinis"... pfff, quelle connerie !
Il y aura toujours des connards pour nous dire comment IL FAUT s’habiller. Peut-être parce qu’ils n’ont rien d’autre à foutre de leur vie ? Peut-être parce que EUX, ils n’ont pas le courage d’assumer un style/des habits différents ?

Alors oui, à cette période de l’année, les remarques à mon encontre fusent plus que d’habitude. En effet, c’était Halloween il y a peu, alors, certains s’esclaffent à penser que je suis encore déguisée, depuis le 31…

Et non…

Pour moi, c’est peut-être Halloween tous les jours, et après ?

Pourquoi tout le monde ne se réjouit pas de la diversité ?

Pourquoi les gens se sentent OBLIGES de te faire une sale remarque ?

Tu n’aimes pas mon pull, tu me le dis ? OK, ben moi, j’aime pas ta gueule, mais au moins, je le garde pour moi :D.

(Et puis entre nous… un pull.. ça s’enlève.. ;))

Alors… Comment réagir face aux moqueries ou remarques désobligeantes ? Le mieux est de s’en foutre, faire comme si on n’avait rien entendu, et continuer sa route.

Mais ça blesse toujours un peu. Enfin, ça attriste surtout… ça attriste de voir autant de bêtises humaines…

Je parle là de style vestimentaire, mais j’imagine que c’est encore bien pire lorsqu’il s’agit de couleur de peau…

Monde de merde.

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2016-11-03T17:47:18+01:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Morose Morose Il est l'heure de dormir. Mon corps est fatigué. Et pourtant je lutte. Encore et toujours... Ma journée a été très mauvaise. Morne. Morose. Au lit, devant l'ordi. Rien de constructif. J'aurai voulu sortir en ville, c'était ce qui était prévu à la base. Et j'en ai été incapable. Une simple mauvaise nouvelle ce matin, m'a coupé toute envie. Et puis, surtout... Je déteste sortir seule. Ça me déprime. Et pourtant, rester chez moi, seule, me déprime aussi. Au final, seule la solitude me tient compagnie. Autant dehors que dedans. Sauf que je ne veux pas de sa compagnie. Je

Il est l’heure de dormir. Mon corps est fatigué. Et pourtant je lutte. Encore et toujours…

Ma journée a été très mauvaise. Morne. Morose. Au lit, devant l’ordi. Rien de constructif. J’aurai voulu sortir en ville, c’était ce qui était prévu à la base. Et j’en ai été incapable. Une simple mauvaise nouvelle ce matin, m’a coupé toute envie.

Et puis, surtout… Je déteste sortir seule. Ça me déprime. Et pourtant, rester chez moi, seule, me déprime aussi.

Au final, seule la solitude me tient compagnie. Autant dehors que dedans. Sauf que je ne veux pas de sa compagnie.

Je devrais dormir. Mais je ne peux pas. J’ai ce sentiment étrange et affreux. Cette journée (de merde) est terminée. Et j’ai ce sentiment, trop souvent présent, de n’avoir rien accomplis.

Ce qui est le cas...

Alors… Alors c’est comme si je n’avais pas le droit de dormir. C’est comme si je ne le méritais pas.

Demain… Demain sera la même journée qu’aujourd’hui. Je n’ai rien de prévu. Je n’ai eu le courage de rien prévoir. Et je déteste toujours autant sortir seule.

Je déteste prendre les transports en commun seule.

Je n’ai aucune raison de me coucher. Comme je n’ai aucune raison de me lever. Alors, je reste au lit.

Il faut que je me construise un avenir professionnel… Une carrière. Un but. Un gagne pain.

Mais pour l’instant je ne sais pas comment faire.

Je suis inscrite à la Mission Locale des Jeunes. A partir de la semaine prochaine, je rentre dans un programme de formation à l’emploi, histoire de savoir comment se comporter à un entretient d’embauche, etc.

Il va falloir faire du théâtre. Il va falloir parler. Il va falloir rencontrer des gens…

Je sens que tout ceci va m’angoisser… Ça m’angoisse déjà.

En attendant… Mes journées ne servent à rien. Je n’accomplis rien. Je n’ai aucun but.

Ma vie ne sert à rien.

Je ne suis qu’un point noir au milieu de l’obscurité humaine.

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2016-10-18T03:00:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Old Old Il me faut écrire ce soir. Je pensais faire un article sur la musique, son rôle, sa place dans ma vie. Mais finalement je n'avais pas assez de matière pour noircir cette page virtuelle... alors j'ai éteint l'ordinateur, et me suis couchée. Dernier petit tour sur Facebook, et je tombe sur un article qui attire ma curiosité. Enfin, non, pas tant que ça, car je ne l'ai même pas ouvert. Mais son titre me parle. Et pour cause... "De plus en plus de femmes ont un enfant après 40 ans ". Ouais. Ça me parle. Je suis l'un de ses enfants. Une génération trop tôt... J'ai lu les Il me faut écrire ce soir. Je pensais faire un article sur la musique, son rôle, sa place dans ma vie. Mais finalement je n’avais pas assez de matière pour noircir cette page virtuelle… alors j’ai éteint l’ordinateur, et me suis couchée.

Dernier petit tour sur Facebook, et je tombe sur un article qui attire ma curiosité. Enfin, non, pas tant que ça, car je ne l’ai même pas ouvert. Mais son titre me parle. Et pour cause…

"De plus en plus de femmes ont un enfant après 40 ans ".

Ouais. Ça me parle. Je suis l’un de ses enfants. Une génération trop tôt…

J’ai lu les commentaires un peu, pour voir ce que les gens en disaient. Entre deux ou trois clash, j’ai pu lire des choses intéressantes. Des femmes qui sont heureuses d’être enfin mère, peu importe l’âge, et différents témoignages… dont celui d’une fille. Elle disait que sa mère l’avait eu tard, et que ça lui allait très bien.

Ce n’est pas mon cas.

J’ai eu l’envie de faire partager mon expérience. De dire aux gens comment c’était pour moi. Les moqueries à l’école (ou ailleurs), l’incompréhension dû à la différence d’âge, l’étroitesse d’esprit, le "nous à notre époque ","les jeunes de maintenant ","nous à votre âge "... mais aussi, et surtout, ce que je vois ces derniers temps. Leur vieillesse. Et les questions qui vont avec. Des questions dont j’estime être trop jeune encore, pour me les poser…

Je n’ai pas posté mon commentaire, car j’ai réfléchi à quelque chose. Quelque chose qui minimise peut-être leur vieillesse. Qui minimise le fait d’avoir des parents vieux.

J’ai l’impression que, pour la plupart des soucis que j’ai évoqué plus haut, la vieillesse n’est pas la seule fautive. Ce choc génerationnel n’est pas le seul à être blâmé…

Ils sont peut-être comme ça. Tout simplement. Étroits d’esprit, bornés,... et tout le reste. Tout ce que je ne supporte plus.

Peu importe leur âge. Certaines personnes de leur génération ne sont pas comme ça… d’après le peu que j’ai pu voir en commentaire sur cet article…

Mais eux se complaisent dans leur vieillesse. Leur nostalgie.

Enfin… ce post sur Facebook tombe au mauvais moment…

J’ai besoin de l’aide de mes parents en ce moment. Nous sommes en plein déménagement. Nous avons des affaires (et le chat) chez eux. Ils ne nous les amèneront pas… 2h de route c’est trop loin. Trop fatigant. Les grandes villes c’est fatiguant.

Le père de mon homme est âgé aussi. Il a même 2 ans de plus que mes parents. Leur relation est particulière, mais le choc génerationnel n’en est pas la raison. Malgré son âge, c’est un homme qui semble ouvert et jeune d’esprit. Il faut dire qu’il a beaucoup voyagé, et voyage encore, parfois très loin. Et pourtant, lui aussi à quelques petits soucis de santé.

Mais pour les miens, 2h de route c’est trop loin…

Enfin… on se démerdera. Comme d’habitude…

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2016-09-30T04:21:00+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Touch-my-soul Touch my soul J'ai changé. J'ai grandi. Je suis différente. Ma façon d'aborder la dépression, les "coups de blues", n'est plus du tout la même qu'il y a quelques années. Avant, ado, lors de mes jours sombres d'adolescente malheureuse et mal dans sa peau, ma façon de m'exprimer était bien plus "public". Comme si montrer aux gens que l'on souffre régalait le problème. Haha, c'est mal connaitre l'être humain. J'écrivais sur Facebook, j'y publiais mes poèmes tristes, accompagnés d'une photo, de moi ou non, toute aussi triste. Et tout le monde s'en foutait, au fond. Ai-je grandi, ou J’ai changé. J’ai grandi. Je suis différente.

Ma façon d’aborder la dépression, les "coups de blues", n’est plus du tout la même qu’il y a quelques années.

Avant, ado, lors de mes jours sombres d’adolescente malheureuse et mal dans sa peau, ma façon de m’exprimer était bien plus "public".

Comme si montrer aux gens que l’on souffre régalait le problème. Haha, c’est mal connaitre l’être humain.

J’écrivais sur Facebook, j’y publiais mes poèmes tristes, accompagnés d’une photo, de moi ou non, toute aussi triste.

Et tout le monde s’en foutait, au fond.

Ai-je grandi, ou ai-je juste compris ça ? Que les gens n’en n’ont rien à foutre ?

Un peu des deux, il me semble.

Aujourd’hui, peu de gens connaissent cette part sombre en moi. Je pense qu’il faille bien me connaitre pour cela. Et puis, il faut le dire, je suis plutôt "heureuse" dans ma vie, en ce moment. Enfin, disons que j’ai connu bien pire.

Toutefois, j’ai bien du mal à trouver ma place dans ce monde. Ce monde sauvage. Ce monde qui m’angoisse. Cette "jungle humaine". L’humain me fait peur. Le monde, tel qu’il est fait, est effrayant…

Donc cette part sombre est malgré tout, bien alimentée.

J’ai toujours ce besoin d’expression. Ce besoin de mettre des mots sur mon mal-être, sur mes peurs, mes angoisses.

J’ai besoin de leur donner une image. Un son…

Mais désormais, si je publie quelque chose en rapport, que ce soit sur Facebook ou Instagram, ceci se fait de manière bien plus subtile… Pudique.

Je n’ai même plus autant d’inspiration qu’à l’époque.

C’est à la fois bien et à la fois moins bien.

Mais c’est ainsi.

Peut-être y a-t-il une artiste torturée en moi, qui ne demande qu’a créer, qu’a libérer sa créativité afin d’être dénouée de ses chaines, chaines qui lui cisaillent la peau.

Peut-être me hurle-t-elle en silence "écris, dessine, prend ou trouve une photo, qu’importe ! Mais libère-moi de cette emprise, avant qu’elle ne m’emporte dans les abîmes infinies de la dépression !"

Peut-être cherche-t-elle à me punir parfois, de ne pas assez l’écouter, de ne pas savoir l’écouter. Alors, en de très rares fois, depuis des années, un instant de faiblesse fait couler le sang…

Toi… J’ignore vraiment comment t’écouter. Je n’aime pas particulièrement mes dessins ou mes poèmes. Je trouve toujours qu’il ne représentent jamais exactement ce que j’ai voulu en faire.

Pour être "morbide" (ou "mortifère", pour être exact), ils le sont, mais au final, cela n’est qu’un refuge.

La mort. L’idée de la mort.

C’était un bon refuge il y a quelque temps. Souviens-toi. Mais il ne suffisait pas. Au final, ça n’allait pas mieux.

Ce n’est pas la mort qui nous soigne.

C’est la vie.

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2016-09-19T03:56:26+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/D-O-R-M-I-R D-O-R-M-I-R Une heure moins vingt. Je suis exténuée. Mon corps réclame le sommeil. Je devrais l'écouter. J'ai envie de l'écouter. Voilà des jours que je me couche à 5h du matin, que je me lève à 14h. Je n'aime pas ce rythme de vie. Et pourtant... Pourtant, il m'est impossible de me coucher plus tôt. Je n'y arrive pas. Je lutte contre la fatigue. Sans vraiment savoir pourquoi. Comme si dormir m'angoissait. Comme si dormir m'angoissait encore. J'aimerais bien vivre une journée normale, une journée bien remplie, fatigante. Une journée qui me donne envie de me coucher. Une journée

Une heure moins vingt.

Je suis exténuée. Mon corps réclame le sommeil. Je devrais l’écouter. J’ai envie de l’écouter.
Voilà des jours que je me couche à 5h du matin, que je me lève à 14h. Je n’aime pas ce rythme de vie.

Et pourtant…

Pourtant, il m’est impossible de me coucher plus tôt. Je n’y arrive pas. Je lutte contre la fatigue. Sans vraiment savoir pourquoi.

Comme si dormir m’angoissait. Comme si dormir m’angoissait encore.

J’aimerais bien vivre une journée normale, une journée bien remplie, fatigante. Une journée qui me donne envie de me coucher.

Une journée qui me donne envie de me lever...

Je vais essayer. Ce soir. Je vais me coucher. Je vais éteindre la lumière et fermer les yeux. Je vais attendre le sommeil.

Mais une partie de moi sait.

Une partie de moi sait que mon cerveau va penser. Penser mille et une choses. Jusqu’à l’épuisement… Vers 5h du matin…

Enfin, essayons. Profitons de cet état de fatigue. Mais avec un peu t’aide. Une musique relaxante, ou une vidéo ASMR.

Essayons.

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2016-09-06T00:50:05+02:00
https://soporaeternus.journalintime.com/Journee-de-depressive Journée de dépressive ? Il est 15h. J'ai fait un cauchemar. Mais à l'heure où j’écris je ne m'en souviens pas. Toutefois, j'ai encore le goût amer de ce réveil difficile. Le même qu'hier, et que beaucoup d'autres jours... Mais je n'ai aucune envie de me lever. Pourquoi ? Dans quel but ? Je suis si bien là, dans mon lit. Ni trop chaud, ni trop froid. Pas trop de bruit dehors... Un chaton qui ronronne à côté. Elle ne m'aide pas beaucoup à faire ça, elle aussi. Mais elle commence à s'agiter. J’attrape mon téléphone, enlève le mode avion. Pas de message du chéri encore, qui me demande si j'ai

Il est 15h. J’ai fait un cauchemar. Mais à l’heure où j’écris je ne m’en souviens pas. Toutefois, j’ai encore le goût amer de ce réveil difficile. Le même qu’hier, et que beaucoup d’autres jours...
Mais je n’ai aucune envie de me lever. Pourquoi ? Dans quel but ?
Je suis si bien là, dans mon lit. Ni trop chaud, ni trop froid. Pas trop de bruit dehors… Un chaton qui ronronne à côté. Elle ne m’aide pas beaucoup à faire ça, elle aussi.
Mais elle commence à s’agiter.

J’attrape mon téléphone, enlève le mode avion. Pas de message du chéri encore, qui me demande si j’ai bien dormi. Il doit être pas mal occupé au boulot aujourd’hui. Pas de notif particulière non plus. Petit tour sur snapchat. Quelques stories à voir, dont celles d’une youtubeuse que j’aime bien. Elle aussi ça va pas fort en ce moment. Elle le partage avec ses abonnés…

Chaton commence à vouloir jouer. Elle attend poliment que je sois réveillée. Puis c’est parti pour son quart d’heure de folie, à sauter partout et à attraper tout ce qui dépasse.

J’attrape mon ordi. Après tout j’ai peut-être reçu une réponse à mon mail de cette nuit, adressé à quelqu’un avec qui je correspond depuis quelque temps. Il m’a connu ici, en lisant ce journal, et est venu faire connaissance. Depuis nos mails sont réguliers, voir même journaliers.

J’ai effectivement une réponse. Je prend le temps de la lire. Encore dans le noir, avec pour seule lumière l’écran de mon ordinateur.
J’arrête ma lecture pour aller chercher quelque chose à manger. Un petit paquet d’Oreo. J’en n’en mangerais finalement qu’un seul sur cinq…

Ma lecture de finie, il est temps de répondre à son mail. Pas bien jouasse je le crains. J’ignore s’il le sentira.

S’ensuit une douche, surtout faite pour me réveiller.
Je réfléchi à quel jour on est… Mardi ? Mercredi ? Ils se ressemblent tous tellement...
Je sors, me sèche… J’enfile son t-shirt, imprégné de son odeur…

J’ouvrirai les volets seulement après.

16h30.

J’ai reçu un SMS, il me dit qu’il est enfin en pause. Je répons juste "ouki", notre variante un peu mignonne du mot "ok". Il sent vite que quelque chose ne va pas… Mais il ne dis rien de spécial. De toute façon il doit repartir bosser…

Je tente de manger autre chose, de plus consistant. Sans grande conviction.

Je rejoins enfin mon lit, ainsi que mon cher ordi. Je n’ai rien d’autre de prévu qu’un petit tête à tête avec lui.

Il a l’air de faire chaud dehors. Je n’en ai aucune idée. Dans l’appart' il fait bon.

Je ne vois pas l’intérêt de sortir. Je n’ai personne à voir. Je n’ai pas d’argent à dépenser. Je n’ai nul part où aller. Et puis seule je n’en vois pas l’intérêt.

Il n’y a surement rien à la télé.

Je vais lire un peu. Assise sur ce lit qui me casse le dos.

... Qui n’est pas si confortable que ça, finalement.

J’attends son retour…

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2016-08-31T17:19:00+02:00